Il ne reste plus que deux matchs avant de savoir quel sera la finale de cette Coupe du monde 2022, et comme depuis le début du tournoi, la rédaction du Journal du Real va noter les performances des joueurs du champion d’Espagne. Les quarts de finale, riches en rebondissements, ont sorti quatre équipes dont l’un des grands favoris de la compétition, le Brésil. Désormais, ils ne sont plus que trois à représenter le club en demi-finale.
Brésil : éliminé
Éder Militão, 7/10 : Le défenseur brésilien réalise une prestation défensive sérieuse. Sans être éblouissant par ses interventions, il a été extrêmement rassurant. Il a particulièrement assuré ses relances avec 72 passes réussies sur 76. Il s’est même tenté à quelques transmissions audacieuses afin de sauter un milieu croate au sommet de son art. Cependant, il a été limité offensivement. On sent vraiment que Militão n’est pas un joueur de couloir, un profil qui bride sérieusement sa formation.
Rodrygo, 6/10 : Beaucoup plus actif que l’autre ailier du Real Madrid, qu’il remplace à la 64ᵉ. Rodrygo se plaît à merveille dans ce rôle d’ailier/meneur de jeu inédit. Si Neymar est resté sur la pelouse et ne lui a pas permis de déployer son plein potentiel, il a quand même été présent. Néanmoins, il n’aura pas trouvé la solution de la (très) solide défense croate. Auteur d’une bonne entrée, son bilan global a été terni par son tir au but arrêté par le gardien croate. Rodrygo a fondu en larmes dans les bras de Neymar et Modrić au coup de sifflet final. S’il est logiquement bouleversé par cet échec, le Brésilien n’a clairement pas à rougir de sa Coupe du monde au Qatar.
Vinícius Jr., 4/10 : Vini Jr. n’a pas été en réussite face à la Croatie. En jambes en début de match, l’ailier a sombré au fur et à mesure du match. Durant la grosse heure de jeu où il a figuré sur le pré, il n’a touché qu’une vingtaine de ballons et en a perdu la moitié. Alors qu’il proposait une alternative sérieuse pour passer outre le solide milieu croate, on ne l’a pas vu faire d’appel. On l’a encore moins observé plus bas sur le terrain, afin de venir chercher quelques ballons par exemple. Un effort supplémentaire qui aurait été appréciable.
Croatie : qualifiée
Luka Modrić, 8,5/10 : Le capitaine des Vatreni, au contraire des huitièmes de finale, a été au rendez-vous. Au côté de ses compères Brozovic et Kovacic, le magicien croate a une nouvelle fois montré toute l’étendue de sa palette technique dans l’entre-jeu. Une activité débordante qui a été capitale dans une bataille du milieu de terrain qu’il a maitrisé de la tête et des épaules. Aussi bon pour trouver des espaces pour ses coéquipiers avec de superbes sorties de balle ou bien pour les aider dans les duels, le n°10 croate a sorti une partition proche de la perfection. Cerise sur le gâteau, le pénalty plein de sang-froid réussi pendant la séance des tirs au but. Malgré ses 37 ans, on n’est pas pressé de voir Luka Modrić prendre sa retraite, car des joueurs à son niveau sont d’une denrée bien trop rare.
France : qualifiée
Aurélien Tchouaméni, 6/10 : Tout n’a pas été parfait mais la prestation du natif de Rouen reste notable. Auteur de son deuxième but avec les Bleus (17e), le milieu de terrain de 22 ans a permis à son équipe de respirer un bon coup en marquant contre le cours du jeu. Ce jeu qui a une nouvelle fois n’a pas permis au numéro 18 madrilène de montrer ses qualités. À côté d’un Rabiot en grande forme, Tchouaméni est retourné dans l’ombre et a concédé le premier pénalty anglais à la suite d’une faute sur Bukayo Saka (52e) qui amène le but de l’égalisation. Pris dans les airs par Maguire dont la tête finit sur le poteau (70e), l’ex-bordelais a eu de la chance que le ballon ne rentre pas dans les cages d’Hugo Lloris. C’est une Coupe du monde compliquée que vit Aurélien Tchouaméni, mais il lui reste encore une (ou deux) occasion pour montrer tout le talent qu’il possède.
Eduardo Camavinga, non noté : Le milieu de terrain n’est pas rentré lors de la rencontre face à l’Angleterre.