Real Madrid – Al-Hilal représente la finale de la Coupe du monde des clubs. Cette rencontre sera l’occasion de glaner un nouveau titre face aux tombeurs du Flamengo. Qui sont-ils ? Pourquoi le Real ne doit pas crier victoire trop vite ?
Une équipe très offensive
Récent champion d’Asie, Al-Hilal se démarque par de nombreux anciens pensionnaires des championnats européens. En effet, Luciano Vietto ou Salem Al Dawsari connaissent le Real Madrid. Les deux anciens joueurs de LaLiga ont déjà affronté la Maison Blanche par le passé. Si l’on ajoute Ighalo et Marega (Manchester United pour l’un et Porto pour l’autre), une certaine expérience existe dans cette équipe saoudienne. Ce sont d’ailleurs ces joueurs qui permettent d’adopter une formation axée sur l’offensif.
L’un des maillons forts de ce dispositif reste André Carillo. L’ancien joueur du Sporting et du Benfica s’installe en tant que milieu relayeur/défensif. À la perte du ballon, le Péruvien se retrouve relayeur dans un milieu à 3. Ailier de formation, son placement reste alors la preuve de l’envie d’aller de l’avant des hommes de Leonardo Jardim. Surtout en phase offensive, il se place en double pivot pour devenir la deuxième relance de son équipe. Sa qualité de passe et sa technique facilitent le jeu et font avancer le ballon vers le but adverse. Les milieux du Real Madrid devront ainsi le surveiller de près.
Gustavo Cuéllar, le métronome
Gustavo Cuéllar dispose aussi d’une grande expérience au haut niveau. En effet, avant ce match contre le Real Madrid, le milieu défensif de 30 ans compte plus de 100 rencontres avec Flamengo et Al-Hilal. De plus, il remporte un trophée continental avec ces deux écuries. S’il dispose d’une partie complète à son effigie, c’est pour mettre en lumière son excellent apport dans l’effectif de Leonardo Jardim. Le milieu défensif colombien travaille pour plusieurs hommes, et les joueurs de Flamengo le savent aussi désormais. Sa demi-finale contre ses anciens coéquipiers prouve ainsi son job d’homme de l’ombre, comme souvent chez les joueurs à son poste.
Son travail consiste donc à conserver l’équilibre de l’équipe entière, presque à lui seul. En effet, il fait la parfaite transition entre la ligne défensive de quatre et les cinq joueurs à vocation offensive. Si Carillo est la deuxième relance, Gustavo Cuéllar demeure alors la première au milieu du terrain.
Le Real Madrid devra alors compter sur un marquage quasiment individuel, afin de priver un circuit complet de relance. Son jeu de corps, son placement et son intelligence de jeu permettent donc de servir les techniciens plus haut sur le terrain. De plus sa « grinta » et ses déplacements défensifs font gagner énormément de duels et donc de ballons récupérés. Le Colombien devient alors la pièce maîtresse du jeu de Leonardo Jardim, qui a été depuis remplacé pr Ramon Diaz.
Une défense fébrile
Pourtant, tout n’est pas parfait du côté d’Al-Hilal avant cette finale contre le Real Madrid. Cette formation donc très axée sur l’offensive avec 5 joueurs qui jouent à l’avant du terrain pose un problème. Comment l’équipe défend-elle ? Si Cuéllar réalise un excellent travail, la ligne défensive des Saoudiens se retrouve donc très facilement dépassée.
D’abord, malgré les qualités de percussion de Saud, le défenseur droit, les quatre joueurs derrière ne sont pas au même niveau technique que leurs coéquipiers. Ensuite, la présence de Carillo, ailier de formation en double pivot l’oblige à défendre, ce qui n’est ainsi pas du tout son registre habituel. Enfin, le match contre Flamengo prouve qu’en poussant, les occasions deviennent rapidement nombreuses.
Cette équipe saoudienne d’Al-Hilal possède ainsi une grosse frappe offensive. Toutefois, cette philosophie de jeu impose certains joueurs à fournir deux fois plus d’efforts. Le Real Madrid d’Ancelotti a ainsi toutes les armes en main pour décrocher un quatrième titre de champion du monde.