La terre a tremblé à Naples. L’espace de 4 secondes, un séisme de faible magnitude a touché la capitale de la Campanie, sans gravité. Joueurs, supporters et staff technique n’ont vraisemblablement rien ressenti, mais ce fait naturel dit sans doute quelque chose de l’atmosphère environnante. Adversaire coriace, enceinte brûlante, enjeu réel : l’opposition entre le Real Madrid et le Napoli offre un condensé de ce que chacun ressent comme « l’âme LDC ». Même en phase de groupe, il est des matchs où l’hymne de la Ligue des champions résonne autrement.
Dans ce stade aux allures de volcan, les Madridistas s’avancent en terrain conquis : en deux affrontements, les Espagnols n’ont jamais concédé la moindre défaite. Mieux, la dernière visite des Madrilènes s’était soldée sur une victoire éclatante (3-1). De 2017 à 2023, les deux équipes se sont remodelées et il serait présomptueux d’afficher aujourd’hui une sérénité absolue côté merengue. Revue des forces en présence.
Le Real Madrid sans Alaba et Naples quasi au complet
Le Real Madrid devra composer sans David Alaba, insuffisamment remis de sa blessure contractée face à Las Palmas. Arda Güler, Thibaut Courtois et Éder Militão manquent évidemment aussi à l’appel. L’absence de l’Autrichien semble ne pas trop impacter l’assise défensive du Real pour le moment puisqu’aucun but n’a été concédé par les hommes d’Ancelotti depuis sa mise à l’écart forcée. De l’autre côté du terrain, une incertitude demeure : on ignore encore à l’heure actuelle si le Brésilien Juan Jesus pourra tenir sa place dans l’axe central de la défense napolitaine.
À en croire les médias traditionnels hispaniques, Vinicius et Rodrygo devraient démarrer la rencontre sur le front de l’attaque. Une association peu vue cette saison (ce serait seulement la 3e fois) et qui a pour mission de retrouver certains automatismes. Le quatuor Tchouaméni-Modric-Valverde-Bellingham aurait les faveurs de Carlo Ancelotti dans l’entrejeu, tandis que le coach italien hésitait encore entre Ferland Mendy et Eduardo Camavinga pour occuper l’aile gauche de la défense du Real Madrid.

Le Real Madrid à l’entrainement au Stade Diego Armando Maradona (Icon Sport)
L’interrogation Osimhen
En face, l’inconnue ne réside pas tant dans la formule alignée par Rudi Garcia sur le pré (4-3-3) que sur le sort réservé à Victor Osimhen. L’avant-centre nigérian, en disgrâce avec sa direction depuis la publication de vidéos à caractère humoristique sur le réseau social TikTok par son propre club, n’a pas été aligné d’entrée samedi malgré la belle victoire des siens à Lecce (4-0).
En revanche, la certitude tient dans la richesse des armes napolitaines : un milieu de terrain athlétique, une défense cohérente et un goleador revanchard en cas de titularisation. Battre pour la première fois de leur histoire le Real Madrid, l’équipe aux 14 Ligue des champions, relève du possible. « Nous n’avons pas peur d’eux », a précisé l’attaquant géorgien Khvicha Kvaratskhelia.
Le football pratiqué par les transalpins, enlevé et rythmé, sied autant au standing de cette compétition qu’à un Madrid en quête d’un match référence cette saison. L’opportunité d’un succès clinquant se présente après un déplacement réussi en Catalogne.
La saisir serait de bon ton à l’orée d’une période intense où l’embellie des premières semaines a trop souvent tendance à laisser place au brouillard automnal. « Je ne peux pas vraiment dire que nous sommes habitués à jouer ce genre de rencontres », a déclaré Carlo Ancelotti en conférence de presse d’avant-match. Aux onze bonshommes de rassurer leur entraîneur, ce mardi, sur la capacité d’un groupe juvénile à faire jaillir des étincelles dans un chaudron hostile.
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