Cette dernière journée de phase de groupes de Ligue des champions n’avait d’importance pour le Real Madrid que de garder le rythme et d’aller chercher les six victoires en autant de rencontres. Avec 15 points au compteur au coup d’envoi de la rencontre, les hommes de Carlo Ancelotti sont déjà largement qualifiés pour les huitièmes de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Au cours de cette partie, il y a eu deux Real Madrid. D’abord, celui de la première mi-temps. Malmenés d’entrée avec une passe hasardeuse de Luka Modric qui finit dans la course de Kevin Behrens, les Madridistas peuvent s’estimer heureux d’avoir un Kepa vigilant. La physionomie globale de la rencontre prend progressivement forme au cours des premières minutes.
Le Real Madrid dépossède largement l’Union Berlin du ballon et contrôle la moitié de terrain adverse. Avec 76 % de possession au cours du premier acte, les hommes de Carlo Ancelotti ont tout tenté. Jusqu’à ce pénalty obtenu grâce à un centre venu de la droite qui touche la main de Diogo Leite. Celui-ci est toutefois manqué par Luka Modric, pourtant pas coutumier du fait.
Dans la foulée, l’Union profite de son état de grâce et envoie une passe lobée à Kevin Volland. Nacho et Alaba se trouent totalement et manquent leur duel aérien. Le numéro 10 allemand en profite, se retrouve seul face à Kepa et l’ajuste facilement. Menés à la pause, les Madridistes vont toutefois réagir. A l’heure de jeu, Rodrygo profite d’un espace côté droit pour adresser une merveille de centre à Joselu. Invisible depuis le début de la rencontre, l’attaquant du Real Madrid décroise sa tête et permet aux siens d’égaliser, puis d’inscrire un doublé. Ceballos annihile les espoirs berlinois en marquant à la 89e minute.

Le Real Madrid s’impose sur la pelouse de l’Union Berlin (Icon Sport)
Le 442 losange du Real Madrid, ou la toile d’araignée
D’un point de vue tactique, cette rencontre était particulièrement intéressante. Au départ, Carlo Ancelotti a aligné son traditionnel 442 losange. Dès l’entame, tous les joueurs madrilènes sont à leur poste et on voit très nettement la forme de la formation initiale. Mais progressivement, cette même formation s’est transformée en système, en animation. Plus qu’un 442 losange, ce que Don Carlo a demandé était un perpétuel mouvement.
En phase offensive, Lucas Vazquez et Fran Garcia évoluaient particulièrement haut, au point de, parfois, se retrouver sur la même ligne que Rodrygo et Joselu. Avec cette animation, la formation du 442 losange de départ se transformait en véritable toile d’araignée. Chaque zone du camp adverse était occupée par un joueur du Real Madrid, de quoi offrir une option au porteur du ballon qui qu’il soit.
🆕🗞️ Le Real Madrid réussit un 6/6 en Europe en battant 3-2 l'Union Berlin.
💭 « Buteur victorieux, Ceballos a enfin lancé sa saison en dominant le milieu de terrain avec 126 ballons touchés et 6 duels remportés.»
✍️🏻 Les notes signées @guipomade https://t.co/2M6ODVcmXQ
— Le Journal du Real (@lejournaldureal) December 12, 2023
C’est d’ailleurs grâce à la position très haute des deux latéraux que nos Madridistas sont parvenus à se montrer dangereux. La largeur apportée par leur présence sur le front de l’attaque a justement été l’une des armes clés de cette rencontre comme l’atteste le débordement de Fran Garcia dont le centre finit sur Joselu qui conclut.
Autrement, certains joueurs n’ont pas affiché un niveau particulièrement remarquable. Le match de Lucas Vazquez a été délicat, lui qui n’a quasiment jamais trouvé de coéquipiers par ses centres. Même constat pour la charnière Nacho-Alaba qui n’a pas été très rassurante – surtout dans les airs. Enfin, difficile de parler en mal de lui tant son impact dans le contrôle du jeu est important : Luka Modric n’a pas réalisé son meilleur match. Coupable d’une passe manquée qui aurait pu mener à l’ouverture du score précipitée de l’Union, il a également manqué son pénalty.
Mais au final, rien de grave. Le Real Madrid est reçu 6/6 et réalise un parcours parfait en Ligue des champions. Il ne manque plus qu’un tirage agréable pour un mois de février amusant et de continuer à surfer sur cette dynamique en championnat pour permettre aux supporters de rêver, pourquoi pas, d’un doublé Ligue des champions – La Liga.
Quentin Mallet, à l’Olympiastadion
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