Cueillis à froid
8 : c’est le nombre de joueurs du Real Madrid qui ont démarré titulaires, tantôt hier, tantôt jeudi, face à l’Atletico en Coupe du Roi. En effet, seuls Lunin, Modric et Camavinga ont été épargnés pour cette rencontre. Toutefois, ce ne sont en aucun cas des circonstances atténuantes au fait que l’entame de match des Madrilènes ait été aussi mauvaise et mal gérée. C’est seulement après 40 petites secondes que les hommes d’Ancelotti encaissent (déjà) un but andalou.
Un énorme manque de concentration de la défense madrilène, à l’image de la passivité de Mendy et Nacho, qui sont à l’origine de la perte de balle amenant au but. En ajoutant le fait que Kepa n’est pas exempt de tout reproche sur la frappe, le Real Madrid commence le match avec une sacrée épine dans le pied.
Malgré un Vinicius inspiré et remuant, Los Blancos n’arrivent pas à trouver la faille en première période et se font littéralement surprendre par des Almerienses avenants, profitant d’une énorme réussite. Edgar Gonzalez tire profit de cela et inscrit une demi-volée aux abords de la surface qui vient se loger dans la lucarne droite de Kepa. Le Real Madrid et les buts « Puskas » encaissés : un abonnement de longue date.
Réaction « renVARsante »
Après une première période à oublier, tant sur le plan physique que sur le tableau d’affichage, Ancelotti sévit directement avec un triple changement : sorties de Rodrygo, Nacho et Mendy pour Joselu, Diaz et Fran García. La tendance est claire et, vu qu’une fois n’est jamais coutume : objectif remontada. Avec cette fraîcheur venue du banc et Bellingham, Carvajal ainsi que Vinicius Jr. qui montent en puissance au fur et à mesure de la rencontre, tous les ingrédients sont prêts pour remonter le score.
La genèse de ce retour est directement initiée par Fran García, qui, à la 57ème minute, adresse un joli centre dans la surface, qui ne trouvera pas une tête madrilène, mais bien une main andalouse. Après vérification du VAR, l’arbitre accorde un pénalty en faveur du Real Madrid. Pendant que certains polémiquent encore sur le positionnement des mains de Rüdiger lors de son saut, Bellingham, lui, est imperturbable et envoie le ballon au fond de la cage de Maximiano.
En sus d’aider son équipe offensivement, l’ancien de Dortmund l’aide (sans forcément le vouloir) défensivement en sauvant le pire pour le Real Madrid : le troisième but d’Almeria. Au terme d’une contre-attaque très bien amorcée des hommes de Gaizka Garitano, l’ancien de la maison, Arribas, inscrit le but du 3-1 et enterre (presque) ses anciens coéquipiers. Or, à l’initiative de l’action, Lopy adresse un coup dangereux au visage de Jude Bellingham qui tombe au sol devant l’arbitre, indifférent dans un premier temps, mais juste dans un second, grâce à l’arbitrage vidéo. But annulé pour Almeria.
Le « renVARsement » se prolonge seulement 3 minutes plus tard avec le centre de Tchouaméni qui trouve Vinicius Jr., qui, de manière loufoque, marque de l’épaule, bien qu’il soit marqué par deux défenseurs. But initialement refusé pour soupçon d’utilisation du bras/main, mais ensuite accepté, car les angles sont clairs : c’est bien l’épaule du Brésilien qui a envoyé le ballon en pleine lucarne
La routine pour le Real Madrid
Après une succession d’occasions, dont celle de Bellingham, pas loin d’inscrire le but de l’année avec un retourné « ronaldesque », les super-champions d’Espagne parviennent à leur fin. Une contre-attaque initiée par l’homme qu’on ne peut plus citer, enjolivée par le centre de Brahim Diaz, sublimée par la remise parfaite du numéro 5 madrilène et conclue parfaitement par le capitaine, l’éternel Carvajal. Un but et une célébration symbolique et représentative du Real Madrid : passion, émotions et persévérance.
Au cœur d’un match complètement dingue, Carvajal, remuant et actif sur l’entièreté de la seconde période, est récompensé et arrache une victoire ô combien importante pour le club de la capitale.
Victoire polémique pour certains, persévérante pour d’autres, les Merengues gardent le cap en championnat avec le vent en poupe insufflé par Bellingham et Carvajal, malgré la vague « Copa Del Rey » subie auparavant.