Les derniers matches de LaLiga 2023-2024, l’Euro 2024, et la tournée américaine de cet été ont suffit pour faire les présentations entre le public madrilène et Arda Güler. Pourquoi l’exercice 2024-2025 pourrait être la saison du jeune turc ?
La croissance physique du crack Güler
La grande différence par rapport à la saison dernière, Arda Güler a pu réaliser une pré-saison complète. Un avantage de taille, car elle s’inscrit dans deux cadres : son incorporation progressive dans les schémas de jeu, et sa prise de masse. D’ailleurs, parlons-en de sa condition physique.
Le natif d’Ankara a entamé un programme physique tout au long de la saison passée. Sa prise de masse est studieuse, et son volume de jeu s’en retrouve décuplé. Le milieu offensif turc certes doté d’un talent qui dépasse l’entendement, mais il est aujourd’hui un élément qui ne rechigne pas aux basses besognes en phase défensive.
Cette activité supplémentaire lui permet de prendre de l’épaisseur dans le concerné brille plus fort, grâce aux opportunités de se mettre en valeur toujours un peu plus. Ses replis ne sont pas de mauvaise facture, et ses inspirations sont un régal pour les yeux et ses coéquipiers. N’oublions pas son efficacité clinique dans le dernier geste que l’on a aperçu en fin de saison passée en Liga.
💎 ARDA GÜLER 🇹🇷 pic.twitter.com/kKU8emjtwi
— Le Journal du Real (@lejournaldureal) August 11, 2024
Pas de pression sur ses épaules !
Le deuxième point majeur de cet édito est la pression autour du numéro 8 de la sélection turque. Lorsqu’un joueur étale autant de classe et de qualités sur le terrain, on en attend un peu plus à chacune de ses sorties. Pour autant, je ne pense pas qu’il est temps de le mettre sous pression comme un titulaire ou une individualité confirmée.
Que ce soit de la part du public madrilène ou à la demande du joueur, rien ne sert de se précipiter. Carlo Ancelotti et son staff l’ont parfaitement compris, et ont en conséquence identifié la question du temps de jeu comme primordiale. Arda Güler doit avoir des garanties à ce niveau, mais il doit également être exposé de façon modérée.
Rationnaliser son temps de jeu offre un deux avantages, qui vont de pair avec la partie précédente et la prochaine. Le premier est mental : il est là pour signifier au joueur qu’il n’est pas encore arrivé et que rien ne lui sera offert. Le second est physique : le joueur est reste frais physiquement pour faire des différences. Il permet aussi au staff madrilène d’observer son développement physique ainsi que son incidence sur son jeu, et adapter en conséquence son programme.
Un statut promis à l’évolution
Le dernier point concerne son statut. Arda Güler est aujourd’hui la 5e option offensive du Real Madrid. Un rappel qui s’impose au natif d’Ankara pour l’inciter à travailler, et continuer d’apprendre. Toutefois, il pourrait rapidement faire son trou malgré la densité de la concurrence. Entre les méformes des uns et des autres, les blessures & suspensions, Arda Güler fait office de second couteau suisse, derrière Brahim Díaz.
L’autre possibilité pour le talent turc : le milieu de terrain. Si là encore il est parmi les dernières options, Carlo Ancelotti l’a déjà essayé dans cette zone du terrain, et pourrait être tenté de recommencer l’expérience. Ses appuis courts, sa vista et sa qualité de passe sont des arguments de poids en sortie de banc à ne pas négliger.
La densité du calendrier, couplée à la fragilité physique de certains éléments, et les turn-over nécessaire tout au long de la saison : le numéro 15 du Real Madrid ne manquera pas d’opportunités. Ne pas être la première ou la deuxième option dans deux secteurs de jeu ne doit pas frustrer le joueur, bien au contraire cela doit le motiver pour faire son trou.
Une chose est certaine : Arda Güler sera un des hommes forts de la saison madrilène à venir. Bien que l’essentiel de mon article souligne la patience et la tranquillité qu’il faut lui accorder, il reste dans les mains du meilleur coach au monde, mais surtout le meilleur gestionnaire de talents sur la planète.
L’exemple d’Eduardo Camavinga est l’exemple le plus édifiant du management hors-pair du technicien italien. On ne regrette jamais d’avoir été patient. C’est ce que le dossier Arda Güler réclame, car comme avec Vini Jr, laisser un jeune se développer ne se fait pas en une saison ou deux. Et c’est bien là la seule limite qui maintien le Real Madrid dans le rationnel.
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