Le Real Madrid s’incline pour la première fois depuis 36 matchs toutes compétitions confondues après une défaite 1-0 sur la pelouse du LOSC avec un pénalty de Jonathan David.
La performance historique du LOSC
Une fois n’est pas coutume, c’est par l’adversaire que cet article va commencer. Car, pour lire ce match, il faut comprendre la partition absolument parfaite du LOSC face au Real Madrid. Bruno Génésio a réalisé une mise en place tactique géniale qui a complètement entravé les circuits de relance habituels du Real Madrid via Carvajal ou via un décrochage d’un milieu au niveau des centraux.
Lorsque le ballon arrivait sur les latéraux, le jeu se refermait sur eux et il ne pouvait plus que choisir entre une passe risquée ou balancer devant. Un choix qui a poussé Carvajal à l’erreur plus d’une fois avec 22 ballons perdus pour l’Espagnol, qui a subi l’orientation du pressing lillois sur lui toute la rencontre.
Au milieu de terrain également, l’appui de tout un stade a permis aux Lillois de prendre le dessus dans de nombreux duels. Avec son expérience, Benjamin André a pu être au four et au moulin pour le bien de son équipe tandis que le jeune Ayyoub Bouaddi, 17 ans, jouait comme s’il en avait dix de plus. Sur les ailes, Zhergova a été le joueur de percussion parfait en obtenant des touches, des corners et des coups lorsqu’il ne parvenait pas à éliminer Mendy ou Garcia, les deux étant un cran en dessous défensivement.
Enfin, Lille a montré une magnifique capacité à faire le dos rond. Lille possède une charnière centrale très solide dans les duels et sûre à la relance et des latéraux faisant chaque course défensive après avoir fait preuve de vista à l’autre bout du terrain. Pour finir, il ne faut pas oublier Lucas Chevalier, qui a été impérial sur sa ligne en empêchant notamment Endrick de marquer après une superbe chevauchée.
Le Real Madrid en dessous de tout…
Le LOSC a été exceptionnel mais il a surtout appuyé sur les faiblesses sous-jacentes de ce Real Madrid 2024/25. Sans plan B à la relance, le Real Madrid s’est retrouvé en difficulté dans son propre camp, à tel point qu’il aurait fallu faire rentrer à la mi-temps un Toni Kroos retraité pour améliorer les choses. Dur d’être clément avec les attaquants également, puisque Vinicius Jr. puis Mbappé après son entrée ont été transparents sur les quelques ballons dangereux qui sont parvenus jusqu’à eux.
Seule éclaircie dans le ciel de Madrid, le retour en pleine forme d’Eduardo Camavinga, qui est malheureusement entaché d’un pénalty concédé involontairement, mais bêtement. Il a plusieurs fois tiré d’affaire un Ferland Mendy sorti à la mi-temps, après qu’il a balancé en retrait des ballons d’attaque par peur de tenter quoi que ce soit d’offensif sur ce match. Un naufrage collectif a bien eu lieu, et Carlo Ancelotti n’a rien pu faire pour empêcher le bateau de couler malgré des changements rapides, pour une fois.
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De quoi tirer la sonnette d’alarme ?
La performance du Real Madrid sur ce match est très alarmante tant le LOSC a pu faire ce qu’il veut du champion d’Europe en titre. Mais elle est évidemment à recontextualiser dans une longue saison, où les joueurs du Real Madrid font pour beaucoup d’aller-retours à l’infirmerie, et où un match ne doit évidemment pas tout remettre en question. On le sait, le Real Madrid est un diesel et sa réelle mise en route se fait après les fêtes de Noël.
De plus, très peu de grandes écuries européennes ont réussi à remporter leurs deux premiers matchs, avec l’Inter, le Bayern, Manchester City, Arsenal, le Barça, l’Atlético, le PSG ou encore l’AC Milan qui ont déjà connu un faux pas, voire deux. Les seules équipes ayant réussi des débuts parfaits sont la Juventus, le Stade Brestois, le Bayer Leverkusen, Aston Villa, Benfica, Dortmund et Liverpool. Ces deux derniers clubs étant les deux prochains adversaires du Real Madrid dans la compétition, de quoi promettre des étincelles. Mais avant cela, on attend une réponse collective à domicile face au Villarreal de Marcelino, ce samedi à 21h.
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