Le Real Madrid est un club exigeant. De l’avis de Florentino Pérez lui-même, c’est cette exigence qui est à l’origine des succès du club. Or, force est de constater que face à l’Athletic Club, Carlo Ancelotti, le staff technique et les joueurs n’ont pas été à la hauteur de ladite exigence.
L’Athletic Club est l’un des plus grands clubs d’Espagne et son stade est réputé être l’un des plus difficiles de la péninsule ibérique. Eu égard à ces circonstances, le Real Madrid se devait de démarrer la rencontre avec l’intensité que requiert ce genre d’événement.
Or, comme face au Barça, Milan et Liverpool, le club de Chamartín ressort avec un revers dans un contexte où l’adversité et l’engagement sont plus élevés que celle de la moyenne de ses adversaires.
Ce qui frappe dans la rencontre en terres basques est l’approche et l’attitude de l’équipe. Cette dernière a donné l’impression d’aborder le match comme s’il s’agissait d’une rencontre de plus, à domicile, lors de laquelle elle aurait tout le loisir de développer son jeu tranquillement sans être importuné.
Ce train sénatorial n’est pas opportun et ne permet pas à l’équipe d’être à la hauteur de l’enjeu. Récemment, l’un des bras droits de Florentino Pérez a confié à l’Equipe que : « Le poids du maillot du Real Madrid n’est pas seulement physique mais aussi émotionnel. Il requiert de la grandeur dans chaque action ».
Face à l’Athletic Club, comme de nombreuses fois depuis le début de la saison, l’équipe est très loin de faire preuve de grandeur sur chaque action. Bien évidemment, il est impossible de remporter chaque rencontre. Toutefois, les joueurs ont le devoir de débuter chacune d’entre elles avec la ferme intention et la volonté de la remporter.

Lucas Vázquez ici au duel avec Nico Williams (Photo by Juan Manuel Serrano Arce/Getty Images)
Carlo Ancelotti plombe le Real Madrid par ses choix
Le manque d’intensité susmentionné se matérialise par l’absence de mouvement autour du porteur, un problème qui perdure depuis plusieurs saisons au Real Madrid.
La disponibilité constante est la clé pour sortir du pressing adverse. D’autant plus lorsque l’équipe ne dispose pas d’un joueur en attaque capable de recevoir le ballon dos au but ou de remporter un duel aérien pour faire remonter le bloc.
Même si l’attitude de l’équipe laisse fortement à désirer, elle n’a pas été aidée par son entraîneur. En effet, alors que le milieu à 3 avait fait ses preuves lors de la dernière rencontre, Carlo Ancelotti est repassé avec un double pivot, contraignant Jude Bellingham et Fede Valverde à occuper les postes de milieux gauche et droit.
Ce choix est d’autant plus incompréhensible eu égard au fait que cette configuration avait été utilisée face à Lille et Milan et qu’elle n’avait pas été fructueuse, Bellingham et Valverde étant bien trop bridés.
Si Ancelotti souhaite repasser à 4 milieux, il doit impérativement revenir au milieu en losange, ce dernier permettant à Bellingham d’évoluer en soutien des deux attaquants.
Outre la formation, les changements de Carlo Ancelotti laissent fortement à désirer. Faire sortir Ceballos mais Tchouameni sur le terrain alors que l’on est mené au score est un choix pour le moins discutable.
Et que dire des entrées d’Arda Güler et Endrick à la 88ème minute ? Comment les deux jeunes joueurs peuvent-ils influer sur la rencontre en entrant si tardivement ?
Dans tous les cas, l’équipe du Real Madrid, si elle entend aspirer à des titres cette saisons, doit impérativement appendre à débuter chaque rencontre avec beaucoup de volonté, d’allant et d’intensité.
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