La dernière séance de tirs au but perdue par le Real Madrid remonte à la demi-finale de la Ligue des champions 2012. Ce soir-là, au Santiago Bernabéu, l’équipe de José Mourinho jouait sa place en finale après une victoire 2-1 à l’aller des Bavarois. Devant un public en ébullition, les Madrilènes avaient pourtant réussi à renverser la situation dès les premières minutes du match.
Cristiano Ronaldo avait inscrit un doublé en 15 minutes, offrant provisoirement la qualification à son équipe. Mais le Bayern, emmené par Arjen Robben, a égalisé avant la demi-heure de jeu (2-1), remettant les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux rencontres. Le score n’a ensuite plus évolué, ni après 90 minutes ni après la prolongation. Tout s’est alors joué lors d’une séance de tirs au but entrée dans l’histoire.
Trois échecs fatals aux tirs au but pour le Real Madrid
Le premier tireur du Bayern, David Alaba, a transformé son penalty, avant que Cristiano Ronaldo, l’homme qui ne semblait jamais échouer, ne voie le sien stoppé par Manuel Neuer. Dans la foulée, Mario Gómez a marqué, tandis que Kaká a lui aussi échoué face au portier allemand. Mené 2-0, le Real Madrid a retrouvé espoir grâce à deux arrêts décisifs d’Iker Casillas.
Mais la soirée a viré au cauchemar lorsque Sergio Ramos, quatrième tireur madrilène, a envoyé son penalty bien au-dessus de la barre transversale. Bastian Schweinsteiger a ensuite inscrit le tir au but décisif, scellant l’élimination du Real Madrid et laissant José Mourinho effondré sur la pelouse.
Des années plus tard, l’entraîneur portugais est revenu sur cette soirée cruelle, comme le rapporte Marca : « Si je dois choisir le pire moment, c’est cette élimination avec Madrid. Nous étions la meilleure équipe d’Europe, sans aucun doute. Nous avons remporté la Liga en battant tous les records de points et de buts, et nous aurions gagné cette finale, j’en suis sûr. Ce qui a été le plus cruel pour moi, c’est que nous avions choisi Cristiano Ronaldo, Kaká et Sergio Ramos pour tirer. C’étaient des valeurs sûres sur penalty, et voir échouer ceux qui ne ratent jamais m’a anéanti… »
Une soirée que les supporters madrilènes n’ont pas oubliée.
EDGAR YON
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