Tout commence en 1976 contre Derby County. Battus 4-1 en Angleterre, les Madrilènes renversent la vapeur 5-1 après prolongation grâce à un doublé de Roberto Martínez et un but décisif de Santillana. Trois ans plus tard, c’est le Celtic qui subit la furie du Bernabéu : mené 2-0 à l’aller, le Real s’impose 3-0 au retour, avec un but libérateur signé Juanito à la 85e.
Dans les années 80, l’ADN de la remontée s’ancre définitivement d’après Relevo. Contre Anderlecht en 1985 (défaite 3-0 à l’aller), le Real inscrit six buts au retour, dont un triplé de Butragueño. Un an plus tard, face au Borussia Mönchengladbach, ils effacent un 5-1 subi en Allemagne par une victoire 4-0. La magie opère. Et le Bernabéu devient un acteur du jeu, une entité à part entière. Jorge Valdano parle même de « trac » chez les adversaires, paralysés par l’histoire qui s’écrit en face.
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Un mythe au Real Madrid qui s’est construit dans le temps
Si le passé est glorieux, le présent ne déçoit pas. En 2014, en finale contre l’Atlético, le Real attend la 93e minute pour égaliser, avant de dérouler en prolongation (4-1). En 2016, c’est Wolfsburg qui subit la loi de Ronaldo : un triplé efface un 2-0 concédé en Allemagne. Puis vient l’apogée de la saison 2021/22, celle des miracles en série.
En huitièmes contre le PSG : Benzema, en 17 minutes, renverse le match avec un triplé express. En quart, Chelsea mène 3-0 au retour, avant que Rodrygo et Benzema ne fassent chavirer Madrid. Et que dire de la demi-finale contre Manchester City ? Deux buts de Rodrygo à la 90e et 91e minute, puis un penalty de Benzema en prolongation, scellent l’un des retournements les plus fous de l’histoire.
En 2024, face au Bayern, Joselu devient le nouveau héros : deux buts en trois minutes (88e, 91e) renvoient les Allemands à la maison. Peu importe l’adversaire, le contexte, ou le score à remonter. En Europe, le Real Madrid n’abandonne jamais. Il attend juste que le Bernabéu se réveille.
Léo Seguin
Oui, on croit à la Remontada, mais sans Kylian, ça risque d’être très difficile