C’est l’un des ingrédients magiques des soirées européennes à Madrid : l’ambiance volcanique du Santiago Bernabéu. Face à Arsenal, en quart de finale retour de Ligue des champions, les supporters du Real Madrid ont répondu présents. Selon Relevo, un sonomètre placé en tribune presse a enregistré des pics sonores impressionnants, flirtant avec les 110 décibels, équivalent au vacarme d’un marteau-piqueur ou d’un concert de rock.
Dès l’annonce des compositions, le ton était donné. Mais c’est surtout à la sortie des joueurs et au coup d’envoi que l’atmosphère a explosé. Premier frisson : le but de Mbappé annulé à la 2e minute pour hors-jeu, qui a soulevé les travées. Premier sommet sonore.
Le penalty de Courtois, apogée sonore durant ce Real Madrid – Arsenal
Le moment le plus bruyant de la soirée intervient peu après : à la 13e minute, Courtois repousse le penalty de Saka, évitant au Real Madrid un scénario catastrophe. Le Bernabéu explose alors à 110 décibels. Ce moment de grâce relance l’espoir et pousse les supporters à tout donner pour réveiller leur équipe.
Autre pic : la célébration du penalty (finalement annulé) obtenu par Mbappé entre la 22e et la 27e minute, accompagnée de sifflets rageurs contre l’arbitre. Relevo souligne que le niveau sonore se maintient alors entre 100 et 107 décibels, preuve d’un stade encore plein d’espoir. Mais cet espoir va peu à peu se diluer.
L’espoir, puis la résignation
Au retour des vestiaires, le son baisse. Le Real Madrid pousse, mais Arsenal contrôle. Le but de Saka à la 65e minute glace l’ambiance. Vinicius redonne brièvement de la voix au stade deux minutes plus tard avec l’égalisation (1-1), saluée par un pic à 106 décibels, mais l’élan ne suffit pas. Le public donne ses dernières forces dans des chants désespérés. Puis vient la résignation.
Fait marquant : l’un des derniers sommets sonores survient… lors de la sortie de Mbappé, copieusement sifflé par une partie du public, déçu par sa prestation. Le Bernabéu s’éteint peu à peu, certains supporters quittant leurs sièges avant le coup de sifflet final.
Ce soir-là, le bruit du Bernabéu était bien réel… mais le miracle n’est jamais venu.
VICTOR BROCHET
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