Jusqu’ici, Arda Güler n’avait pas vraiment eu l’occasion de justifier les espoirs placés en lui, indique As. Peu utilisé par Carlo Ancelotti, parfois blessé, souvent cantonné à un rôle marginal, il semblait loin du statut promis lors de son arrivée à Madrid. Mais mercredi soir à Getafe, la donne a changé. Aligné au cœur du jeu dans un 4-3-3 qui lui convient parfaitement, le jeune Turc a illuminé la rencontre. Inspiré, précis, décisif, il a guidé les transitions madrilènes avec un mélange de vivacité et de calme rarement vu chez un joueur de 20 ans.
Son but du pied droit, élégant et spontané, a scellé la victoire des siens (0-1). Mais au-delà de cette réalisation, c’est son influence globale sur le jeu qui a impressionné : 77 passes tentées en 78 minutes, dont 67 réussies, avec un pic en première période (56 sur 63). Un volume comparable à celui de Toni Kroos dans ses grandes années, même si l’Allemand restait plus chirurgical dans l’exécution.
Un nouveau dispositif qui rabat les cartes d’Arda Güler
Après le match, Ancelotti n’a pas tari d’éloges : « Il a joué avec beaucoup d’intelligence et de sang-froid. » Le coach du Real l’a aussi replacé dans un contexte tactique : « En 4-3-3, il peut évoluer comme milieu intérieur. En 4-4-2, ce n’est pas possible. » Güler lui-même a confirmé : « C’est le poste où je suis le plus à l’aise. »
Ce repositionnement semble ouvrir la voie à une évolution durable. S’il manque encore de puissance dans les duels, il compense par une vision du jeu remarquable et une capacité à organiser dans des zones clés. L’après-Kroos est un chantier de taille pour le Real. Mais à Getafe, Arda Güler a laissé entrevoir un successeur crédible. Pas une copie, mais un nouveau style.
Léo Seguin
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