En deux matchs décisifs contre Getafe et Barcelone, Arda Güler a marqué les esprits, a rappelé AS. Le jeune prodige turc, souvent relégué au second plan cette saison, a saisi sa chance avec brio. Sa capacité à bonifier le jeu, à combiner justesse technique et discipline tactique, a séduit Ancelotti. Le but inscrit contre Getafe, synonyme de victoire en Liga, et son impact immédiat en finale contre le Barça, où il a dynamisé l’entrejeu madrilène et tiré le corner décisif, illustrent une montée en puissance réfléchie.
Mais au-delà des statistiques, c’est l’évolution du joueur qui frappe. Ancelotti lui avait demandé plus d’implication défensive et un comportement adapté à l’exigence du Real Madrid. Güler a compris le message : au sein d’un effectif de stars, il ne suffit pas d’être brillant par éclairs. Il faut se fondre dans un collectif et répondre aux attentes, visibles et invisibles, du haut niveau.
Moins de gestes, plus de jeu de la part de Güler
Le tournant s’est amorcé en janvier, après un message clair du coach italien. Ancelotti, agacé par les rumeurs d’un « cas Güler », a rappelé la réalité du vestiaire merengue : patience, travail et humilité. Le Turc a entendu. Fini les frustrations mal contenues et les signes d’impatience. À la place, des discussions franches avec le staff, un comportement transformé sur le terrain et un geste fort, l’accolade offerte à Ancelotti après Getafe.
Cette métamorphose, autant mentale que footballistique, redessine son avenir. Le coach entrevoit pour lui un rôle nouveau, dans un positionnement plus axial, et lui accorde désormais une vraie confiance. Pour Güler, 19 ans, c’est un apprentissage accéléré, mais essentiel. Et surtout, la preuve que le talent n’est qu’un point de départ. Au Real Madrid, seuls grandissent ceux qui savent écouter, attendre, et essentiellement s’adapter.
Léo Seguin