Jamais le Real Madrid n’avait connu une telle cascade de blessures en si peu de temps. Le chiffre est alarmant, d’autant plus qu’il intervient à un moment où le calendrier s’était allégé. Loin d’être un simple concours de circonstances, cette série noire pousse déjà les dirigeants à envisager une restructuration profonde du secteur médical et de la préparation physique.
Selon Relevo, la saison madrilène a suivi une trajectoire en dents de scie : un début chaotique, un hiver plus calme, puis un effondrement physique brutal à l’approche du sprint final. Dès les mois d’octobre et novembre, les voyants étaient déjà au rouge, avec sept puis quatre blessures musculaires respectivement. Des ajustements avaient pourtant été opérés fin 2023, dans les domaines de la nutrition, de la préparation physique et des protocoles d’entraînement. Et les effets avaient semblé bénéfiques : entre janvier et mars, seulement huit blessures avaient été recensées.
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Vers une refonte du staff médical au Real Madrid ?
Mais l’accalmie n’aura été que temporaire. D’après plusieurs sources proches du club, des tensions seraient apparues entre les services médicaux et les préparateurs physiques, provoquant de nouveaux changements en pleine saison. Résultat : une explosion du nombre de blessures musculaires au moment le plus critique de l’année, privant Carlo Ancelotti de plusieurs titulaires dans la dernière ligne droite.
Ces statistiques n’incluent même pas les blessures traumatiques, comme celles de Militão ou Carvajal survenues de manière accidentelle. Pourtant, le malaise semble plus profond : la confiance en interne s’est érodée, et la direction commence à tirer des conclusions.
Comme ce fut déjà le cas à la fin du premier mandat d’Ancelotti, où le retour de Ximo Mas dans le staff médical avait marqué un tournant, le Real Madrid envisage une nouvelle réorganisation de son département santé et performance. Car à Madrid, on le sait mieux qu’ailleurs : une mauvaise gestion physique peut coûter bien plus que des points. Elle peut coûter des titres.
Le chantier est ouvert. Et il ne pourra pas se refermer sans un vrai virage structurel
Manon Lafeac