Alors que la saison 2025-2026 n’a même pas encore débuté, le Real Madrid est déjà assuré de jouer avec un boulet au pied : l’opération à l’épaule pour l’intouchable Jude Bellingham. Une luxation trimballée depuis nombre de mois que l’intervention chirurgicale a su corriger avec succès.
Mais qui dit case infirmerie, dit forcément période de convalescence. En l’occurrence ici, longue de 10 à 12 semaines, synonyme d’une absence jusqu’à minimum début octobre. Une mauvaise nouvelle pour le Real Madrid, c’est sûr. Mais nuancée par l’occasion unique pour Xabi Alonso d’ouvrir le champ des possibilités.
Un calendrier favorable
Au sortir d’une saison particulièrement dantesque sur le plan physique, le calendrier du Real Madrid devrait s’amenuiser. Exit les Coupe du monde des clubs, Coupe intercontinentale ou encore Supercoupe d’Europe. Une nouvelle donnée synonyme de premiers mois davantage tranquilles pour Xabi Alonso.
Sur le plan national, l’incipit de la Liga pour le Real Madrid sera placé sous le signe de la montée en puissance. En repoussant le retour de Jude Bellingham à la date maximale prévue, soit fin octobre/début novembre, les Blancos joueraient 9 matchs… dont seulement 2 contre des adversaires européens (Atlético de Madrid et Villarreal). Le Clasico programmé le 26 octobre pourrait potentiellement marquer son retour.
Et pendant que le Real Madrid affrontera les Real Oviedo, Majorque, Levante ou autre, la scène européenne ne va pas occuper une place prépondérante dans les organismes. Arrivé début novembre, seules 3 journées de Ligue des Champions auront lieu. La durée de convalescence fait en effet peur sur le papier. Hormis toutefois 2-3 chocs d’envergure, Xabi Alonso ne devrait pas subir de contrecoup majeur en raison de l’absence du joyau anglais.
Des remplaçants de luxe à Bellingham
Au-delà du plan purement comptable en matière de calendrier, quelques Madrilènes possèdent son profil dans l’effectif. Des joueurs box to box dotés d’un bagage physique conséquent au service de l’attaque et de la défense. Oui, Bellingham est le meilleur dans cet exercice au Real Madrid. Mais il existe des solutions alternatives.
Federico Valverde et Eduardo Camavinga incarnent en effet des options plus qu’alléchantes dans ce costume. Et ce, sans compter de potentielles futures recrues. Dans ce milieu en boîte vacillant entre 4-4-2 en losange et 3-2-5, de nouvelles têtes pourraient s’émanciper. L’occasion pour certains milieux merengues de détenir davantage de responsabilités. Qu’est-ce que cela donnerait ?
Un Arda Güler avec les véritables clés du camion ? Un Valverde davantage tourné vers l’offensive ? Un Camavinga aux responsabilités accrues ? Mais aussi un Mastantuono au temps de jeu important ? Une myriade de questions laissées en suspens. La convalescence de Jude Bellingham apportera des éléments de réponse. Elle fera figure de test grandeur nature au cœur de la salle des machines, pour le plus grand plaisir du chimiste Xabi Alonso.
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Gagnant-gagnant
Bien sûr, le Real Madrid est bien meilleur avec que sans Jude Bellingham. Mais comme tout patron d’une équipe, sa présence phagocyte la pleine expression de certains éléments pour le bien du collectif. Alors, cette absence de trois mois sur le papier apparaît comme un formidable échantillon d’essai pour Alonso.
Le timing résulte en un pari typiquement gagnant-gagnant. Bellingham se remet totalement sur pied pour exploiter de manière optimum ses qualités dans le futur. Xabi Alonso peut poursuivre ses tests sans risquer de mettre à mal l’ego du champion. Tout ceci pendant que les autres milieux ont l’occasion de créer leur trou dans l’entrejeu. Un compromis quasi-parfait, qui ne devra pour autant pas s’éterniser.