Depuis leur victoire en Supercoupe d’Europe face à l’Atalanta, le 14 août 2024, jusqu’à leur élimination en demi-finale de la Coupe du monde des clubs contre le PSG le 9 juillet dernier, le Real Madrid s’est montré sur tous les fronts. Pas moins de 68 rencontres officielles, en plus de trois matchs amicaux disputés lors de la tournée estivale aux États-Unis, ont rythmé une saison aussi dense qu’épuisante. Engagés dans sept compétitions différentes, les Madrilènes ont enchaîné les échéances sans relâche, entre Ligue des champions, Liga, coupes nationales et rendez-vous internationaux.
L’intensité du calendrier a mis les organismes à rude épreuve. Entre longs déplacements, exigences de performance et pression constante liée aux ambitions du club, l’usure mentale et physique a été considérable. L’élimination face au PSG en demi-finale du Mondial des clubs, le 9 juillet dernier, a marqué la fin d’un cycle infernal. Mais avec seulement 40 jours de coupure – dont à peine 24 jours réels sans activité – le répit semble dérisoire.
Conscients de cet effort extrême, les dirigeants madrilènes ont consenti à un système de primes exceptionnel. En cas de victoire finale au Mondial des clubs, chaque joueur de l’effectif aurait perçu un million d’euros, s’ajoutant au demi-million déjà distribué pour les titres remportés plus tôt dans la saison (Supercoupe d’Europe et Coupe intercontinentale). Malgré la défaite, les capitaines ont négocié des paliers à chaque stade de la compétition : 50 000 € pour la phase de groupes, 80 000 € pour les huitièmes, 150 000 € pour les demi-finales. Un total de 280 000 € a ainsi été versé à chaque membre de l’équipe première, rapporte MARCA.
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Un calendrier devenu une menace pour le Real Madrid
Ce cas du Real Madrid n’est pas isolé. Il est la parfaite illustration d’une tendance de fond dans le football moderne : l’accumulation des compétitions, des tournées marketing et des déplacements intercontinentaux. Le modèle économique des grands clubs repose de plus en plus sur des engagements commerciaux qui grignotent les périodes de récupération et les entraîneurs doivent composer avec une gestion de l’effort à flux tendu.
Ce délai minimal interroge sur la soutenabilité d’un calendrier où le football ne s’arrête plus. À mesure que les compétitions s’empilent. Des intérêts commerciaux, droits télévisés et développement international, les plages de récupération se réduisent. Et pour les clubs comme le Real Madrid, engagés dans toutes les grandes compétitions, l’enjeu n’est plus seulement de gagner, mais de durer. La saison qui arrive s’annonce aussi intense que la précédente.
Djamel Benacer