Xabi Alonso n’a que deux semaines pour préparer le Real Madrid à la prochaine saison

par | 06/08/2025 - 15:08 | 0 commentaires

Le Real Madrid n’a que quinze jours pour se transformer. Xabi Alonso, nommé pour succéder à Ancelotti, doit composer avec une préparation express et un effectif encore instable.

La page Ancelotti définitivement tournée, Xabi Alonso a entamé une nouvelle ère au Real Madrid. À Valdebebas, l’ancien technicien du Bayer Leverkusen est désormais seul aux commandes d’un effectif riche, mais semé de zones d’ombre. Le 19 août, le Real affrontera Osasuna pour la première journée de Liga, une échéance maintenue par la Fédération malgré la demande du club de la repousser. Un délai très court pour un entraîneur encore en pleine phase d’observation, estime MARCA.

Car au-delà du schéma tactique à imposer, c’est toute la structure sportive qu’il faut réorganiser. La lourde défaite en demi-finale de Coupe du monde des clubs face au PSG (0-4) a mis en lumière des failles qu’il faudra colmater dans l’urgence : déséquilibres défensifs, manque de créativité au milieu, rotation limitée en attaque… Xabi Alonso devra donner une direction claire à un groupe où les statuts sont parfois flous, les rôles incertains et les attentes immenses.

Un chantier ouvert sur tous les fronts pour le Real Madrid avant Osasuna

En défense, les interrogations sont nombreuses. Trois des recrues estivales évoluent dans ce secteur, dont Dean Huijsen, pressenti pour être titularisé insiste MARCA, mais l’intégration de ces nouveaux visages pourrait se faire au détriment de cadres déjà installés, comme Asencio ou même Rüdiger, pilier de la charnière depuis deux saisons. Le retour progressif de Militao complexifie encore la hiérarchie, tandis que le poste de latéral gauche devra se jouer entre Carreras et Fran García en l’absence de Mendy, encore blessé. À droite, l’arrivée de Trent Alexander-Arnold relance la concurrence avec Dani Carvajal.

MIAMI GARDENS, FLORIDA - JULY 01: Xabi Alonso, Head Coach of Real Madrid C.F., speaks with Trent Alexander-Arnold #12 of Real Madrid C.F. during the FIFA Club World Cup 2025 round of 16 match between Real Madrid CF and Juventus FC at Hard Rock Stadium on July 01, 2025 in Miami Gardens, Florida. (Photo by Megan Briggs/Getty Images)

MIAMI GARDENS, FLORIDA – JULY 01: Xabi Alonso, Head Coach of Real Madrid C.F., speaks with Trent Alexander-Arnold #12 of Real Madrid C.F. during the FIFA Club World Cup 2025 round of 16 match between Real Madrid CF and Juventus FC at Hard Rock Stadium on July 01, 2025 in Miami Gardens, Florida. (Photo by Megan Briggs/Getty Images)

Au milieu de terrain, la succession de Toni Kroos et la gestion de l’après-Modric sucitent davantage de questions. Güler, performant lors de la Coupe du monde des clubs, a semblé hériter du rôle de métronome, mais sa continuité à ce poste reste incertaine. Tchouaméni est pour l’heure intouchable en sentinelle, tandis que Camavinga doit encore trouver sa place dans les plans de son nouvel entraîneur. Ceballos paraît en retrait, Valverde est polyvalent, mais sans poste fixe, et Jude Bellingham ne devrait pas revenir avant fin octobre. Dans ce contexte, Xabi Alonso devra rapidement définir son milieu de terrain type, au risque de déséquilibrer le reste de l’équipe.

L’animation offensive n’échappe pas non plus aux interrogations. L’intégration de Mbappé, au côté de Vinicius, reste un casse-tête. Les deux stars doivent coexister sur le terrain, sans empiéter sur leurs zones respectives. Rodrygo, titulaire sous Ancelotti, a vu son temps de jeu fondre lors de la Coupe du monde des clubs, alimentant des spéculations sur un possible départ. Endrick, encore très jeune, et Brahim, en manque de continuité, complètent une ligne offensive dense… mais sans hiérarchie claire. Même Gonzalo García, après une performance convaincante au Mondial des clubs, postule une place dans la rotation.

Une préparation express pour Xabi Alonso

La tâche de Xabi Alonso est immense, et le temps lui est compté. Avec seulement deux semaines effectives d’entraînement avant la reprise, aucun match amical de référence, et une saison à rallonge à digérer (68 matchs joués sur l’exercice précédent), le Real Madrid entame sa campagne dans des conditions précaires. Les standards imposés par la concurrence : Manchester City, Liverpool, Chelsea rendent le défi encore plus corsé.

Si l’effectif madrilène reste compétitif sur le papier, le manque de cohésion collective, les automatismes à bâtir, et les équilibres à stabiliser représentent un véritable casse-tête pour le technicien basque.

Djamel BENNACER

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