Nous sommes en février 2006. Raúl revient à peine d’une grave blessure au genou contractée face au Barça trois mois plus tôt. Il n’est pas encore prêt, mais veut aider son équipe. López Caro, alors sur le banc du Real Madrid, choisit de limiter son temps de jeu… et déclenche la colère de son capitaine.
« Il avait énormément envie de jouer, mais je voyais qu’il n’était pas en condition », explique aujourd’hui l’ancien coach dans une interview à Relevo. « Il pensait que je ne lui faisais pas confiance, que je favorisais les Brésiliens », ajoute-t-il.
Le malaise grandit alors que le Real Madrid traverse l’une des crises sportives et institutionnelles les plus profondes de son histoire récente. L’équipe est éliminée en Coupe du Roi après une gifle reçue à Saragosse (6-1), perd à Majorque, et Florentino Pérez démissionne dans la foulée. En plein chaos, la Ligue des champions devient une obsession… mais Arsenal douche les espoirs madrilènes.
- À lire également : Raúl atteint un cap historique avec le Castilla
López Caro se justifie
Dans ses explications, López Caro ne se défausse pas, mais assume ses choix : « J’ai eu la malchance d’avoir Raúl dans un mauvais moment physique. Et moi, je devais être juste ». Le coach andalou rappelle aussi qu’il disposait d’une concurrence féroce en attaque : Ronaldo, Baptista, Robinho…
Malgré le conflit, López Caro n’oublie pas le comportement exemplaire de son capitaine : « Son engagement a toujours été magnifique. Il voulait jouer, mais son corps ne suivait plus ». Un aveu tardif qui éclaire l’un des épisodes les plus douloureux de la fin des Galactiques.
Paul Drisse
0 commentaires