Xabi Alonso définit les mots d’ordre au Real Madrid : travail, pression et méritocratie

par | 30/06/2025 - 16:06 | 0 commentaires

Après seulement quelques semaines au club, Xabi Alonso a réinstauré exigence, rythme et concurrence dans un vestiaire trop longtemps en pilotage automatique. Résultat : une équipe qui court plus, presse mieux et se reconstruit collectivement.

Il y a encore quelques mois, le Real Madrid semblait en panne d’âme. Les matchs de Ligue des champions révélaient un mal profond : une équipe qui courait moins que ses adversaires, sans intensité ni relief. Une lassitude s’était installée, avec des titulaires peu contestés et un cadre de jeu rigide. Dans ce contexte, la nomination de Xabi Alonso a marqué un tournant radical.

En moins de trois semaines, l’ancien milieu basque a transformé les attitudes. Sous sa houlette, les joueurs pressent haut, récupèrent le ballon plus vite, et s’investissent dans le repli défensif : Vinicius défend, Guler distribue, Bellingham dicte le tempo, et les jeunes comme Gonzalo ou Fran Garcia s’imposent grâce à leurs performances et non à leur statut.

Même en infériorité numérique, après l’expulsion d’Asensio, le Real Madrid a démontré une capacité à maintenir la pression, symbole d’une mue profonde. Le pressing est désormais une arme collective. Cette approche, déjà théorisée par Alonso, a fait son effet. L’équipe joue avec plus d’allant, avec davantage de solutions, et surtout avec une rigueur que les supporters n’avaient plus vue depuis l’ère Mourinho.

Un nouvel ordre tactique instauré par Xabi Alonso et des jeunes plus libérés

Au-delà de la discipline défensive, Xabi Alonso a su redonner un rôle à chacun. Bellingham a été repositionné en milieu relayeur, comme à Dortmund, pour organiser le jeu depuis l’axe. Guler, quant à lui, a été replacé à la manière du Xabi joueur sous Mourinho. Ces changements de poste structurent désormais l’animation offensive madrilène. Ceballos aussi retrouve des responsabilités créatives, apportant son énergie en sortie de banc.

Mais la révolution Alonso ne s’arrête pas au onze de départ. Elle touche aussi le vivier du club. Le technicien basque suit de près les performances des jeunes issus du Castilla. Il a intégré Gonzalo dans le groupe pro, séduit par sa capacité à presser, à se démarquer et à créer.

Selon El Debate, le message est clair : plus personne n’est assuré d’une place, et pour la première fois depuis longtemps, le Real Madrid semble animé par une exigence collective sincère. Le talent individuel reste, mais il n’est plus seul aux commandes. Le mérite et l’effort ont repris le pouvoir. À l’image de son entraineur, le Real Madrid ne triche plus.

Djamel Bennacer

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