Le coach italien a surpris les madridistas avec sa composition d’équipe. Lucas Vázquez titulaire d’entrée, Hazard sur le banc, ou bien encore Alaba dans l’axe et Nacho latéral gauche. Des choix forts pour affronter un Inter déterminé et bien en place. Le duel des techniciens italiens peut commencer : Ancelotti vs Inzaghi.
Carlo Ancelotti, la remise en question
La première mi-temps est à sens unique. Les Interistes prennent rapidement le dessus et assiègent les cages d’un Thibault Courtois des grands soirs. Le bloc madrilène est trop bas, Benzema demande fréquemment à ses milieux de terrains de monter, en vain. Ancelotti veut faire le dos rond et souhaite un bloc compact. Problème, personne ne gêne la relance des nerazzuri, qui vont en profiter pour faire monter leurs défenseurs centraux au milieu de terrain pour créer le surnombre. Brozovic est trop souvent face au jeu sans pression adverse, le Real Madrid n’arrive pas à le court-circuiter et à couper les passes en profondeurs incessantes de ce dernier.
À droite, Lucas Vázquez est inexistant et se retrouve souvent dans la même zone que Federico Valverde, habitué à occuper le couloir droit depuis quelques matchs. À gauche, les consignes d’Ancelotti ne fonctionnent pas. Le coach italien demande à Vinicius Jr. de soutenir Benzema à la pointe de l’attaque, et à Nacho de rester derrière pour gérer les montés de Barella et Darmian. Résultat, offensivement dans le couloir gauche c’est le néant, et défensivement Vinicius Jr. est tiraillé entre aller gêner haut avec Benzema ou redescendre aider Nacho. Cela déséquilibre le bloc du Real Madrid et amène à de nombreuses situations dangereuses en faveur de l’Inter Milan.
Mais la défense madrilène reste attentive, et Courtois tient la baraque pour revenir sur un score vierge au vestiaire. Tout reste possible en seconde période. Carlo Ancelotti doit changer quelque chose tactiquement, il le sait.
Carlo Ancelotti, la solution
La deuxième mi-temps est d’un tout autre acabit. Les madrilènes mettent le pied sur le ballon et surtout le bloc médian est beaucoup plus haut. Modric et Valverde permutent souvent de côté, ce qui permet à Lucas Vázquez de coller la ligne et au croate de manger les demi-espaces devant lui. Quant à Valverde, il devient le premier soutient offensif de Benzema, l’uruguayen enchaîne les projections rapides vers l’avant. Ce premier ajustement d’Ancelotti permet également à Casemiro de pouvoir couper les lignes de passes de Brozovic, l’Inter se retrouve alors étouffé. Le coach Italien repositionne également Vinicius Jr. : le brésilien occupe désormais son couloir gauche et obtient enfin des situations de 1v1. C’est alors qu’il montre tout l’étendu de son talent et va faire mal aux nerazzuri en seconde période.
Le Real Madrid est bien mieux tactiquement, mais l’Inter est solide à l’image de Škriniar qui est extraordinaire défensivement. Carlo Ancelotti réalise alors deux changements : Lucas et Modric out; Rodrygo et Camavinga in. Coaching gagnant. La rentrée de Rodrygo vient dynamiter le côté droit madrilène, mais c’est bien de la gauche que vient le but de la délivrance pour le Real Madrid. Magnifique mouvement collectif, amorcé par Fede Valverde, Camavinga à la passe et Rodrygo à la finition. 1-0, 90e minute, le Real Madrid vient d’assommer son adversaire du soir et fait régner un silence assourdissant sur Giuseppe Meazza.
Ancelotti a commis des erreurs dans sa composition et ses consignes de bases, les joueurs ont aussi eu du mal individuellement en première mi-temps, comme Benzema ou Modric. Cependant, le coach a fait les ajustements parfaits pour relancer la machine aux treize Ligue des Champions et repartir de Milan avec les trois points. Carlo Ancelotti est un grand entraîneur, il l’a encore prouvé hier soir.
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