« Si vous n’avez pas de chien pour aller à la chasse et que vous avez un chat, vous y allez avec le chat. » Tels étaient les propos de José Mourinho le 11 décembre 2010 faisant référence à Karim Benzema. A cette époque, les tribunes du Santiago Bernabéu accusaient le Français d’un excès d’apathie sur le terrain et de manque de but. Hier, quasiment 11 ans plus tard, Karim a encore une fois montré qu’il était l’attaquant du moment en inscrivant deux nouveaux buts qui lui permettent d’atteindre la barre des 200 en Liga avec le Real Madrid.
Assurément, toujours fidèle à son style, l’entraîneur portugais a pensé que le moyen d’ouvrir les yeux de l’attaquant français était de le piquer au vif. On ne sait pas si cela a aidé, mais au fil des années, le chat inoffensif est devenu un tigre indomptable capable de déchirer les filets dans n’importe quelle situation.
Benzema est un homme calme. Il s’est appuyé sur le processus qui le mènerait au sommet alors que d’autres succombaient aux critiques. Cela l’a amené à se placer dans l’Olympe des buteurs madridistes. Il est le quatrième meilleur attaquant de l’histoire du club merengue en Liga (200) et le cinquième au décompte mondial (287).
Il dépassera bientôt Di Stéfano (216) au championnat espagnol et Santillana au classement général du club (290). Un peu plus loin se trouvent Raúl (228 et 323) et, sur un piédestal pratiquement inaccessible pour les simples mortels, Cristiano Ronaldo (312 et 451).
Le chemin du guerrier
Karim a atterri à la Maison Blanche en 2009, à seulement 21 ans, après avoir montré un énorme potentiel dans l’attaque de l’Olympique Lyonnais. Il a rapidement fait preuve d’un talent colossal, mais l’incapacité de beaucoup de gens à comprendre qu’il était plus qu’un simple avant-centre l’a gravement blessé. Les critiques sont arrivées et la méfiance s’est installée parmi les fans.
Maintenant, le ‘9’ du Real Madrid donne raison aux quelques supporters qui lui ont fait confiance. Il s’est battu en silence, a été rappelé avec la France suite aux louanges populaires et personne ne conteste qu’il est l’un des meilleurs footballeurs du monde, si ce n’est le meilleur.
Les chiffres, ceux que ses détracteurs lui reprochaient tant, ont fini par confirmer que Benzema est un attaquant total. C’est lui qui organise les actions sur le terrain et il est un véritable leader en dehors. Il distribue le jeu, se montre disponible, assiste, marque et l’équipe le remercie.
Libéré par le départ de Cristiano
Le véritable tournant dans l’histoire de Benzema intervient avec le départ de Cristiano Ronaldo à la Juventus de Turin. Dès lors, le Français a pris le commandement, marquant 36,5% de ses 200 buts en Liga en seulement trois ans, soit un total de 73.
Jusqu’à ce moment-là, la natif de Lyon n’avait atteint que 20 buts dans deux des neuf saisons qu’il avait jouées. Depuis 2018, il a toujours dépassé la vingtaine de buts dans le championnat national. On parle d’une énorme transformation, mais qui ne l’a pas privé de maintenir son essence de jeu et d’accumuler de nombreuses passes décisives chaque année.
Si tu veux profiter, ai un Karim Benzema dans ta vie.
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