Le Real Madrid femenino en grande difficulté depuis le début de saison

Avant-hier, les joueuses du Real Madrid ont de nouveau perdu, cette fois-ci face à l'Athletic Club, 2 à 0. C'est la quatrième défaite de la saison, en sept matchs. Toutes ces contre-performances se sont déroulées en championnat. La première campagne européenne de l'histoire du club est jusqu'à maintenant convaincante - la phase de groupes commence demain -, alors pourquoi rien ne va en Primera División ?

par | 5/10/2021 | 0 commentaires

Mais que se passe-t-il chez l’équipe féminine du Real Madrid ? Un seul but inscris en cinq matchs de championnat, qui s’avère être un but marqué par une joueuse adverse contre son camp – Patricia Gavira Collado de Tenerife le 25 septembre dernier -, et une 14e place au championnat, signe d’une place dans la zone rouge, rien ne fonctionne comme prévu donc.

Des arrivées, des départs également et un collectif encore en rodage, les féminines du Real Madrid, entraînées par David Aznar, ne répondent, jusqu’à présent, pas du tout aux attentes. Décryptage.

De très mauvais résultats

Heureusement que la Ligue des Champions débute ce mercredi pour les joueuses du Real Madrid, car il semble bien que cette compétition soit une véritable bouffée d’air frais. Elles se sont qualifiées début septembre pour la phase de poules pour la première fois de leur jeune histoire – le club du Real Madrid existe chez les femmes depuis 2020.

En championnat, c’est tout l’inverse, rien ne sourit aux joueuses de David Aznar, qui semble être sur un siège éjectable selon la presse espagnole. Après cinq matchs de Primera División, qui a débuté il y a un mois, le Real Madrid comptabilise un match nul et quatre défaites. Dans les détails, cela donne une déroute en ouverture sur le terrain de Levante 4-0, une défaite 2-0 à domicile dans le derby face à l’Atlético de Madrid, l’unique match nul face à Tenerife 1-1, la seconde défaite à domicile face à la Real Sociedad 1 à 0 et la quatrième défaite ce week-end face à l’Athletic 2 à 0.

Le bilan est très mauvais pour un club du standing du Real Madrid, d’autant que l’équipe a été renforcée cet été. Parmi les nouvelles venues, certaines sont précédées d’une belle réputation comme Caroline Møller (Danemark), Nahikari García, Claudia Zornoza, Athenea del Castillo, Esther González (la nouvelle n°10 de l’équipe) et Rocío Gálvez. L’équipe semble compétitive sur le papier, mais pourquoi cela ne fonctionne pas sur le terrain ?

Un collectif qui peine à fonctionner

Il est vrai qu’il n’est jamais simple de faire fonctionner un collectif lorsque celui-ci vient d’être constitué. En plus des arrivées mentionnées précédemment, deux départs sont à notifier. Sofia Jakobsson et Thaisa faisaient partie des meilleures joueuses et leur départ respectifs pour le Bayern Munich et la Roma font aujourd’hui défaut au Real Madrid.

L’effectif n’est pas très large, quasiment toutes les joueuses ont déjà disputé plusieurs dizaines de minutes depuis le début de saison, signe que David Aznar donne la chance à toutes et surtout, cherche la bonne formule. Celle-ci justement, il faudrait rapidement la trouver, car ne pas trouver la faille après 5 matchs de championnat est tout sauf anodin. Il se peut que les joueuses ne répondent pas au rendez-vous, mais l’entraîneur a souvent la plus grosse part de responsabilité dans l’échec d’une animation offensive convaincante.

Cela fait plusieurs matchs, que David Aznar insiste avec un 4-3-3 qui se montre jusqu’à maintenant inefficace. Ce système a seulement fonctionné en Ligue des Champions. On sait que l’animation est encore plus importante et que celle-ci doit évoluer pour la suite, car peu importe le plan de jeu mis en place, si l’animation est incohérente et non-fonctionnelle, les résultats ne peuvent pas suivre. Aujourd’hui, il apparaît clairement que défensivement, l’équipe n’est pas au point, beaucoup trop de buts ont été encaissé. Et offensivement, c’est encore plus catastrophique, seul Villarreal est aussi mauvais avec un seul petit but marqué.

L’aspect mental n’est pas à écarter, le groupe est jeune, les nouvelles recrues également. La saison dernière, la deuxième place finale a été historique et méritée, mais un nouveau statut est à défendre désormais, celui d’une équipe engagée en Ligue des Champions, ce n’est pas rien. Cela peut-être une charge difficile à porter pour un groupe possédant peu de certitudes.

Enfin, Kosovare Asllani, qui n’a quasiment aucun temps de repos ces derniers mois – elle a disputé les JO avec la Suède -, s’est blessée lors de la rencontre face à Tenerife. Depuis, le bilan est encore plus mauvais. Elle ne revient qu’en novembre, il va donc falloir se montrer solidaire si les joueuses du Real Madrid veulent remonter la pente.

 

Eliott Lafleur/@eliottlf