Suivez l'auteur sur TwitterLe Journal du Real : Bonjour Tomás, merci de nous avoir accorder une interview à quelques jours du derbi. Comment allez-vous ? Une belle soirée européenne hier, non ? (Défaite 3-0 du F. C. Barcelone face au Bayern Munich et élimination de la Ligue des Champions, ndlr)
Tomás Roncero : Vraiment très amusante… Une très grande nuit européenne.
LJDR : Pour les supporters Madridista français et francophones, décrivez-vous en un mot.
TR : Passion blanche !
LJDR : Ce week-end, il y a un derbi au Santiago Bernabéu. Un match qui peut être létal pour l’Atlético de Madrid et bénéfique pour le Real Madrid. Comment analysez-vous les deux équipes avant ce choc ?
TR : Le Real Madrid a les idées plus claires qu’autre fois. Ils savent qu’il ne faut pas enterrer l’Atleti, d’ailleurs, le grand rival du Real Madrid dans cette Liga, c’est l’Atlético de Madrid. Et je pense que la qualification de l’Atlético pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions est positif pour le Real Madrid. Je m’explique : si l’Atlético avait été éliminé, je pense que le Real Madrid aurait joué avec beaucoup trop de confiance en soi. Et un Real Madrid qui joue avec un excès de confiance, généralement, ça ne finit pas de la meilleure des manières. Le Real Madrid doit toujours jouer avec faim et beaucoup de passion, car si l’équipe est dans un mauvais jour, elle ne peut plus compter sur Cristiano Ronaldo pour solutionner le problème. Ils doivent être solidaires et jouer en bloc. La qualif’ de l’Atléti les a mis en état d’alerte et je pense que le Real Madrid jouera, du coup, avec ses cinq sens. Les deux arrivent en bonne condition émotionnelle, mais je pense que le Real arrive dans des meilleures conditions footballistiques.
LJDR : Dans les meilleures conditions footballistiques et dans les meilleures conditions d’un point de vue de la confiance… quand on regarde les chiffres, ce sont neuf victoires consécutives TCC.
TR : Faut dire que c’est une série incroyable. D’ailleurs, Ancelotti a la meilleure série de victoires consécutives avec 22 victoires. C’était lors de sa première étape. Et je ne dis pas qu’il va réussir de nouveau à le faire, mais gagner 9 matchs d’affilées, c’est hyper compliqué. Après, lorsqu’une équipe prend l’habitude de gagner, il enchaîne… Les joueurs sont en train de jouer avec une confiance énorme et je pense que le Real Madrid jouera ce derbi avec beaucoup d’assurance, par conséquent, il ajouterait une dixième victoire consécutive.
LJDR : En parlant d’Ancelotti, le Real Madrid est actuellement à 8 points de Séville, 9 du Betis, 10 de la Real et de l’Atlético, et 16 du Barça… Le troisième meilleur début de saison du club en Liga après 16 matchs avec 39 points, après la saison 2010-2011 (41) et la saison 2011-2012 (40). Pour vous, Ancelotti est-il fondamental dans ces résultats ? Y a-t-il un « effet Ancelotti », comme tu as pu l’écrire il y a quelques jours ?
TR : Oui, complètement. Ancelotti est un sage qui connaît parfaitement la maison blanche. Un homme qui a la capacité d’unir le vestiaire d’une façon impressionnante. Zidane l’avait aussi ! Maintenant, le problème qu’avait Zinédine, c’était avec les joueurs qui jouaient peu. Zidane était fidèle à ses 14-15 joueurs et ces derniers se tuaient pour lui. Ancelotti a plus ce côté père avec eux, en plus d’être un très bon entraîneur. Il sait parler avec ceux qui jouent peu, et c’est pour ça que Jović, qui a eu très peu de temps de jeu depuis le début de saison, a eu un très bon rendement et a effectué une belle performance quand Benzema s’est blessé. Parce que tout le monde pensait, et moi le premier, qu’il n’allait pas répondre présent et en fait, on avait l’impression qu’il avait joué les cinq derniers matchs. Et ça, pour moi, c’est grâce à Ancelotti qui arrive à se connecter avec son groupe, titulaires comme remplaçants, pour qu’ils soient engagés. Pour moi, dans cette série de victoires, 70% du mérite va à la capacité d’Ancelotti d’être stratégique, psychologue et meneur d’un groupe vers une même direction.
LJDR : Et malgré tout, beaucoup de gens ont des doutes sur lui. À cause du fameux manque de rotations. C’est vrai que lors de sa première étape, l’équipe est arrivée un peu HS à la fin de la saison… Pensez-vous que Carletto est conscient de cela ? Et que sa non-volonté de ne pas faire énormément de changements jusqu’à présent est due au fait que le calendrier a été très compliqué après la trêve de novembre ? Le Real Madrid a joué contre Séville, l’Athletic, la Real, l’Inter et maintenant l’Atlético… et qu’en janvier, quand la Copa del Rey arrivera, il y aura des rotations et Ancelotti gérera mieux le groupe que lors de sa première étape ?
TR : Oui, moi j’en suis sûr. La première des choses qu’il faut expliquer est que lui, comme si c’était une course de cyclisme, comme si c’était le Tour de France, il voulait donner un coup dès le départ dans la montée pour laisser les adversaires derrière. Car le constat est le suivant : si le Real Madrid gagne ce week-end, le derbi, 50% de la Liga serait faite pour le Real Madrid. Et cela permet au Real Madrid d’affronter le mois de février, le mois de la Champions League, avec beaucoup plus de calme et tranquillité. Ils pourront même se permettre un ou deux faux pas en Liga pour se concentrer exclusivement sur l’Europe. Je ne pense pas qu’Ancelotti ne veuille pas faire de rotations, ce qu’il veut, c’est gagner ! Et la meilleure manière de gagner, c’est de mettre ton meilleur onze sur le terrain. Beaucoup disent que Modrić est trop vieux. Alors oui, il a 37 ans, mais j’ai l’impression qu’il en a 27 ! Alors pourquoi le faire tourner si lui-même est un grand professionnel qui connaît son corps ? Il est en forme, il fait attention à son physique et il est en confiance, pourquoi le mettre sur le banc ? Son corps lui permet de jouer dimanche et mercredi… et c’est la même chose pour le reste de l’équipe. Kroos a pris sa retraite internationale et, maintenant, il joue incroyablement bien au Real Madrid. Et Benzema, avant sa petite blessure, il a toujours été en forme. Il a perdu quelques kilos il y a quelques années et sa forme, depuis trois ans, est incroyable. Ancelotti n’a pas eu la nécessité de faire de rotations, pas parce qu’il n’a pas confiance en ses remplaçants, mais parce qu’il sait que son onze est en forme, en plus de contenir les meilleurs joueurs. Si tu veux gagner, il faut toujours mettre les meilleurs. Et ensuite, effectivement, après la trêve de Noël, en Copa del Rey il va faire jouer les remplaçants. Il y a aussi une Supercoupe à jouer… et après il faut penser à la Champions League, où le Real Madrid peut tomber contre le PSG ou Chelsea. Et dans ce cas, il faudra travailler bien comme il faut, pour éviter l’élimination. Ancelotti a tout calculé et millimétré, et, pour moi, tout ce qu’il a fait jusqu’à présent est correct.
LJDR : Pour vous, le Real Madrid peut-il tout viser cette saison ? La Liga, la Ligue des Champions, la Copa del Rey et la Supercoupe d’Espagne ?
TR : Tout viser ? Il est certain qu’ils visent tous les trophées, c’est dans l’ADN du club. Deuxièmement, les faits, le jeu et les résultats, jusqu’à présent, démontrent qu’ils peuvent le faire. Forcément, la Liga est le plus faisable et le plus sûr. Je pense que c’est le titre que le Real Madrid va gagner à coup sûr. La Champions League, c’est un peu plus compliqué. Tout dépend des tirages des huitièmes… puis, au final, s’il y a qualification pour les quarts, il y a le PSG, Man City, Chelsea, le Bayern, Liverpool… On parle d’équipes, surtout Liverpool et le Bayern, qui ont un niveau footballistique et physique brutal ! Mais il est vrai que le Real Madrid en Ligue des Champions est toujours respecté par les équipes rivales. Ils ont aussi démontré la saison passée que, malgré les problèmes en championnat, ils ont pu arriver en demie de la Ligue des Champions, avec Ramos, Hazard et Mendy à court de forme. Je suis sûr qu’il aurait été qualifié pour la finale sinon. Il ne faut jamais oublier le Real Madrid en Europe ! Et enfin, je pense que le Real Madrid avec Carlo Ancelotti aux commandes, va essayer de gagner la Copa del Rey. Il l’a déjà gagné en 2014 avec le fameux but de Gareth Bale sur Marc Bartra et je pense qu’il a envie de la gagner à nouveau. Et la Supercopa, c’est un tournoi sur deux jours, et sur ce laps de temps, le Real Madrid a pour habitude de tout donner. Et, en plus, ça sera contre le Barça. Donc motivation extra. Donc oui, je pense que le Real Madrid vise tout : la Liga, la Champions, la Copa del Rey et la Supercoupe d’Espagne.
LJDR : Ce qui est vrai, c’est qu’en Ligue des Champions, le Real Madrid répond toujours présent. L’exemple parfait est quand ils ont remporté la Octava : la saison 99/00 où le Real Madrid finit 5e en Liga, affronte Valence en finale qui est ultra favori, et remporte la compétition…
TR : Exactement, le Real Madrid est toujours présent !
LJDR : Vous avez envie de voir un Real Madrid – PSG en huitièmes de finale de la Ligue des Champions ?
TR : Oui. D’ailleurs, je l’ai écrit ! Beaucoup de gens pourraient penser que c’est une provocation de ma part, mais pas du tout. J’en ai envie, car les grandes équipes, c’est mieux de les jouer en premier. Et le PSG, j’en ai envie ! Ça me motive ! Dans ce match, la seule douleur que j’aurais de voir Ramos face au Real Madrid et avec le maillot du PSG. Ça va être un choc émotionnel, je le reconnais ! Bien sûr que nous sommes heureux qu’Alaba et Militão démontrent un très haut niveau et que le départ de Ramos ait été très bien géré, mais je n’oublierai jamais tout ce qu’il a fait pour le club. Toutes ses performances en Champions, de la Décima jusqu’à la dernière, toujours important. Mais voilà, désormais, c’est un rival dans un club ennemi. Ça me motive, je l’admets, mais c’est parce que je veux gagner une nouvelle fois face à Messi. J’en ai envie et j’ai envie que le Real Madrid prouve que son septième Ballon d’or a été injuste et qu’on lui a offert. Et la seule manière de démontrer cela, c’est sur le terrain. Ça me motiverait énormément un affrontement face au PSG. Et je ne dis pas ça pour me la raconter, je le dis parce que je pense très sincèrement que le Real Madrid peut vaincre le PSG. Le Real Madrid a moins de stars et moins d’argent, mais il a le cœur et l’expérience pour disputer cette Coupe d’Europe avec grandeur.
LJDR : Il est vrai que le PSG ne joue pas très bien cette saison… et je pense que le Real Madrid aurait une carte à jouer face à eux. Un de leurs défauts est la défense alors que le Real attaque plutôt bien cette saison. La confrontation pourrait se jouer sur cet aspect…
TR : Et il y aurait une curiosité sympa à observer, qui serait de voir Mbappé jouer contre le Real Madrid (rires).
LJDR : Il faut faire attention à lui… c’est le meneur de cette équipe…
TR : Complètement, c’est lui la star !
LJDR : En plus, de ce que je vois, Messi n’y est pas. L’autre soir, par exemple, même s’il inscrit deux buts, on a la sensation pendant les 40 premières minutes qu’il n’a pas la confiance nécessaire pour mener cette équipe. A contrario, Mbappé prend la charge de l’équipe sur ses épaules cette saison, comme la saison passée quand il sort à lui tout seul le Barça et le Bayern en huitièmes et quarts de Coupe d’Europe…
TR : Correct ! Complètement.
LJDR : Parlons de Vini Jr. Vous l’avez interviewé pour le journal AS au mois de septembre. Racontez-nous un peu ce moment-là. Comment l’avez-vous senti ? Une petite anecdote ? Vous avez dit dans le programme El Chiringuito que c’était un rêve de pouvoir l’interviewer.
TR : Je reconnais que ça a été un moment spécial. Je le connaissais déjà personnellement, car j’ai eu la chance de faire sa rencontre dans un contexte privé et je l’ai énormément remercié, car lui voulait me rencontrer également. Pourquoi ? Car lorsqu’il a reçu énormément de critiques, il a été positivement étonné par le fait que je l’aie toujours défendu, même dans ses pires moments. Lui voulait me remercier de cela et moi je lui ai exposé ma pensée qui est la suivante : dans le football actuel, le dribble est l’une des choses les plus importantes, le 1 contre 1 est très compliqué, il y a beaucoup de phases de jeu horizontal pour favoriser la possession, il y a très peu de risques… et arrive Vinícius qui n’hésite pas, qui dribble et qui essaye. Et même s’il peut se tromper sur la dernière décision, je lui ai dit que ce qu’il avait, l’avait tellement peu de joueurs, que pour moi, c’était un trésor de l’avoir au Real Madrid. Et j’ai toujours cru en lui, même devant les buts. Il était clair que c’était quelque chose qui s’améliore. Donc j’ai eu une première rencontre très agréable, j’ai vu un jeune garçon très cool. En plus de cela, je note qu’il est très professionnel. Hors blague, je n’ai pas l’impression qu’il est brésilien. La seule chose pour laquelle il ressemble a un Brésilien, c’est sa joie de vivre. Rappelons Robinho qui était arrivé comme le nouveau Pelé et qui n’a pas réussi par manque de sérieux. Donc ce qu’il me manquait avec lui, c’était une interview ! Le club m’appelle un matin, juste après la victoire contre le Celta où il a célébré avec le public, après l’avoir demandé depuis très longtemps. Ils m’ont dit : « tu veux interviewer Vini ? Tu l’auras dans une heure ! » J’ai failli tomber de ma chaise (rires). Et la vérité, c’est que ça a été un plaisir ! C’est un jeune homme avec qu’il est agréable de parler.
Photo: Federico Titone
LJDR : Et comme vous dites, il est vrai que, dans sa façon d’être et de travailler, il n’a rien d’un Brésilien entre guillemets.
TR : Oui, complètement. Il fait ultra attention à tout. L’alimentation premièrement. Il vit avec son propre staff technique dont son kiné et sa famille. Il fait attention au repos, il dort huit heures par jour. Il travaille en salle l’après-midi chez lui. Il n’y a pas d’alcool chez lui, je peux vous l’assurer. Il n’aime pas ça et il ne voit pas la nécessité de le faire. C’est un gamin qui a un objectif très clair : réussir dans la vie et réussir au Real Madrid. Il a trouvé le chemin et fait tout pour le respecter… c’est pourquoi il est un grand joueur.
LJDR : Le chemin de Cristiano Ronaldo…
TR : Oui, complètement. D’ailleurs, il admire Cristiano pour son professionnel. Il a eu de la peine à ne pas jouer avec lui, il aurait voulu jouer une saison avec lui.
LJDR : Dans l’interview que vous lui avez faite, il vous a clairement dit qu’il savait que les buts allaient finir par arriver. Et il le démontre : 12 buts en 22 matchs jusqu’à présent. Beaucoup de gens disent qu’il est le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle. Pour vous également ? Peut-il gagner le Ballon d’or en 2022 ?
TR : D’un point de vue état de forme, il est le meilleur joueur du monde actuellement. Pour moi, il n’y a aucun joueur à son niveau, peut-être sauf Mbappé. C’est un joueur très déséquilibrant. Pour l’anecdote des buts, il m’a rappelé que lorsqu’il était au Flamengo, il marquait beaucoup de buts. Le fait de ne pas marquer était nouveau pour lui, car il avait eu pour habitude jusqu’à présent de marquer. Il savait qu’il devait attendre et travailler. Il a su le faire et il a eu gain de cause. Ancelotti a réussi à le calmer face à la cage. Un jour, Carlo lui a dit de faire ce qu’il y a de plus compliqué dans le football : de rentrer dans la surface en dribblant des joueurs. Et une fois dedans, il lui dit « soit ils provoqueront un penalty, soit ils devront faire extrêmement attention, donc lève la tête, car tu as l’avantage sur eux ». Et c’est ce qu’il est en train d’appliquer, le conseil d’un grand maître.
LJDR : Comprenez-vous le mal-être qu’il peut y avoir au sein du Real Madrid à cause de la quatrième place de Karim Benzema au Ballon d’or ?
TR : Complètement. C’est un manque de respect pour le Real Madrid et pour Benzema. Ce qu’il a fait cette saison, c’est l’équivalent d’un monument pour ceux qui aiment le football. Pour moi, c’est une décision qui va bien plus loin que les titres. D’ailleurs, il faut rappeler que la Nations League a été gagnée par la France en partie grâce à Benzema. Donc ceux qui disent qu’il n’a pas gagné de titre, il en a gagné autant que Messi. La Copa America est surestimée.En réalité, ce sont trois sélections qui la disputent pour la remporter. Et, enfin, à l’Euro, Benzema a inscrit 4 buts et est arrivé à un but du meilleur buteur. Ils n’ont pas été justes. Au minimum, sur le podium… pour moi, si ce n’est pas la première place, c’est la deuxième derrière Lewandowski ! J’aurais pu comprendre que Lewy le remporte au profit de Benzema. Et au meilleur des cas, Messi troisième, mais c’est discutable avec Jorginho. Pour moi, Messi est un thème de marketing ou de beaucoup de journalistes qui ont voté pour qui il est et sa carrière, pas pour ce qu’il a fait la saison passée.
LJDR : Parlons maintenant du nouveau stade. Il resterait peu de jours dans un an pour son inauguration, le 14 décembre 2022. Avez-vous hâte de voir le nouveau Santiago Bernabéu ?
TR : Beaucoup d’envie et beaucoup de joie. Je pense que ça va être la huitième merveille du monde. C’était déjà un stade merveilleux, avec de l’histoire, beau, mais là, ça va être un stade 6 étoiles. Un stade qui sera une référence pour la ville de Madrid, et une référence pour le football ! Ça va être un succès pour tout le monde, beaucoup de personnes sont pressés, pas seulement les Madridista. C’est un investissement moderne et intelligent du président, et cela fera que le Real Madrid aura son futur économique assuré pour longtemps.
LJDR : Comment définissez-vous le travail de Florentino Pérez lors de sa première et deuxième étape comme président du Real Madrid ? Le meilleur président de l’histoire avec Don Santiago Bernabéu ?
TR : Pour moi, Bernabéu premier car ce qu’il a fait, à son époque, c’était beaucoup plus difficile qu’aujourd’hui. Contrairement à tout ce qui s’est dit, le régime de Franco n’a jamais aidé le Real Madrid. Et Santiago Bernabéu, avec sa personnalité, lui seul, et avec l’appui des Madridistas, a construit un stade magnifique. Et Santiago Bernabéu, avec France Football, a été le pionnier de la création de la Coupe d’Europe. Ce qui est vrai, c’est que Florentino est le meilleur président qu’il y a eu après Bernabéu et il a maintenu l’héritage de Bernabéu. Un prolongement de cela. Ce que Florentino a fait avec la Ciudad Real Madrid et ce qu’il va faire avec le stade sera son héritage, pour longtemps.
LJDR : Pour conclure, un projet passionnant arrive pour le Real Madrid en 2022. Mbappé rêve de venir, tout porte à croire qu’il sera le premier transfert, et il y a aussi Haaland. Que pensez-vous de tout ça ?
TR : Mbappé, c’est fait. Il sera un joueur du Real Madrid la saison prochaine. Et Haaland, tout dépendra de lui. On sait que Mbappé a fait un sacrifice économique pour venir au Real Madrid. Il va toucher beaucoup moins que ce que lui a proposé le PSG. Et pour moi, Haaland doit suivre ce chemin. Le Real Madrid ne peut pas donner ce que va offrir la Premier League ou le PSG. Son problème est que Mino Raiola demande des commissions énormes et que son père en demande également. Donc, pour moi, il est trop cher. S’il réduit ses prétentions, il ira au Real Madrid. S’il favorise l’argent, il choisira la Premier League ou le PSG. Tout dépend de lui. De toute manière, il reste deux saisons à Benzema. Et si t’assembles Vini, Benzema et Mbappé, le Real Madrid aura la meilleure attaque du monde.
LJDR : Merci beaucoup Tomás ! Un placer
TR : Prends soin de toi mon ami !
Interview réalisée par Pablo Gallego.
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