Athletic Club – Real Madrid : la première finale du second mandat d’Ancelotti

Les finales, Carlo Ancelotti les connaît bien. Dans sa carrière d'entraîneur, il en a disputé 21...et n'en a perdu que 5. Un très beau ratio donc qui s'est confirmé lors de son premier passage au club. Il avait emmené le Real Madrid cinq fois en finale, quatre trophées avaient été glanés. Le cinquième ce soir ?

par | 16/01/2022 | 0 commentaires

Le Real Madrid s’apprête à jouer sa première finale depuis deux ans, c’était aussi une Supercoupe d’Espagne, face au rival de l’Atlético de Madrid, qui avait été gagné aux tirs aux buts (4-1) après un match nul 0 à 0 au bout des 120 minutes. C’était Zinédine Zidane qui était à la tête du Real Madrid, ce soir, ce sera Carlo Ancelotti. Le mister va disputer sa sixième finale avec le club madrilène, sa première depuis qu’il est revenu au club l’été dernier. Dans sa carrière, l’entraîneur italien a remporté 76,19 % des finales qu’il a disputé, une statistique de bon augure.

Une finale, ca se gagne

Carlo Ancelotti fait partie de ces entraîneurs qui n’ont pas d’identité tactique marquée, seule la victoire constitue son leitmotiv. Cela s’est confirmé en conférence de presse hier (et ce n’est pas pour le critiquer, bien au contraire) : « Nous voulons juste gagner, c’est le plan. Nous connaissons très bien l’Athletic, car nous les avons joués deux fois le mois dernier. Ça a été deux matchs très serrés et demain, ce sera la même chose. L’Athletic a de très bons antécédents, solidité défensive, vitesse, capacité sur les coups de pied arrêtés, nous devons en tenir compte. Ce sera un plan différent de celui de la demi-finale parce que ce n’est pas le même adversaire que Barcelone. »

Carlo Ancelotti est un excellent manager – il le prouve depuis le début de saison -, son discours l’atteste, il est là pour gagner. Néanmoins, il a tout de même un plan pour ce soir : celui de réitérer les performances réalisées par son équipe face à l’Athlétic Club, c’était le mois dernier, les matchs aller/retour en Liga le 1er puis le 22 décembre. À chaque fois, le Real Madrid l’a emporté d’un but. À chaque fois, Karim Benzema a marqué et les Madridistes ont dominé les Basques, chose qu’Ancelotti compte certainement répéter. Mais s’il doit changer ses plans initiaux, il le fera. Hier, en conférence de presse, il n’a pas hésité à dire que s’il fallait jouer en contre pour gagner, il le ferait avec plaisir : « Je suis ravi que le Real Madrid soit capable de jouer en contre. Ce n’est pas facile. Il faut avoir des joueurs qui peuvent faire des passes au bon moment. […] Je suis ravi quand ils disent que nous jouons en contre. » Face au Barça, les hommes d’Ancelotti ont gagné grâce à des courses lancées de loin, peut-être que ce soir face à Bilbao, ce sera différent. Le but : gagner le trophée.

L’entraîneur italien est d’ailleurs ravi de disputer cette finale de Supercoupe d’Espagne : « Je suis très heureux et excité, jouer à nouveau une finale avec le Real Madrid est très spécial. Ce club a l’habitude de jouer ce genre de match. » C’est la 9e fois que le Real Madrid rencontre l’Athletic Club en finale d’une coupe, la première fois en finale de la Supercoupe, et les Madridistas se doivent de gagner pour se venger des finales perdues face aux Basques en Copa del Rey, et Carlo Ancelotti est là pour réparer l’erreur.

Thibaut Courtois a rappelé hier en conférence de presse, la mentalité de gagnant qu’insuffle Ancelotti : « Avant le match, l’entraîneur va nous motiver beaucoup, avec son discours. Tout le monde sait que nous jouons une finale, que nous voulons la gagner et c’est ce qu’il dit, nous n’avons pas besoin de nous motiver, nous jouons pour un trophée. L’année dernière, nous n’avons pas gagné et nous avons très envie de gagner. L’entraîneur doit être quelqu’un qui dirige bien l’équipe et qui vous motive à gagner et c’est ce que fait l’entraîneur. »

Un duo Benzema-Vinícius Júnior décisif ?

Cette saison, Karim Benzema a fait très mal à l’équipe de Marcelino, en témoignent ses trois buts inscrits lors des deux matchs de décembre. D’ailleurs, lui seul a marqué. Le Real Madrid va donc avoir besoin d’un grand Benzema ce soir pour remporter le trophée. Il est un homme de base de Carlo Ancelotti, qui l’a répété hier : « Il garde son humilité. Les autres le voient maintenant plus fort, avec plus de personnalité, plus mature. Il est un leader. Je le vois aussi différemment par rapport à il y a six ans. »

Mais il ne sera pas seul, car Vinícius Jr. – qui a inscrit trois buts en deux matchs depuis son retour -, sera là pour l’épauler. Thibaut Courtois l’a dit, la réussite de ce duo conditionne la réussite de l’équipe : « Au fil des ans, il s’améliore, notamment en termes de confiance. Les autres années, il a également marqué des buts. […] Avec Karim, il parle beaucoup aussi, c’est un garçon qui a beaucoup de qualité et cette année il marque des buts. » Tout le monde le sait, le duo Benzema-Vini est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur. Ce soir, si ces deux hommes répondent présent, le Real Madrid sera très dur à arrêter pour l’Athletic Club.

Carlo Ancelotti en a évidemment conscience : « Nous lui faisons de la pression pour qu’il joue davantage à l’intérieur et pas seulement sur l’aile. Contre Valence, il a marqué de cette façon. De cette façon, il aidera davantage Benzema. Il peut également profiter de la vitesse qu’il possède sans le ballon. » Effectivement, lorsque les deux joueurs se retrouvent et combinent dans la surface, leur entente fonctionne à merveille. Il est certain que leur rôle sera une énième fois déterminant. Face au Barça, c’est Karim Benzema qui a délivré la passe décisive à son partenaire brésilien sur l’ouverture du score, et ce n’est certainement pas un hasard…

 

Eliott Lafleur