« ¡Esto es Madrid! »

Le public du Santiago Bernabéu, qui a répondu présent comme il a pour habitude lors des grandes nuits européennes, a porté les joueurs vers la Remontada. Benzema, auteur d’un hat-trick, devient le troisième meilleur buteur de l’histoire du club.

par | 10/03/2022 | 0 commentaires

Avant la rencontre, le PSG était déjà qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. C’est ce qu’on pouvait lire dans plusieurs comptes présents sur les réseaux sociaux qui suivent de près l’actualité du club parisien. Sauf que ces derniers ne se sont jamais réellement rendu compte qui était le 13 fois champion d’Europe. Et on ne va pas leur en vouloir puisque n’ayant pas plus de 10 ans d’histoire en Europe – allez, 15 si on rajoute les glorieuses années en C2 -, ils n’ont jamais réellement eu à faire au club des Remontadas épiques européennes. Avec le match d’hier soir, c’est désormais chose faite. Pas d’ambiance au Santiago Bernabéu disaient-ils.

L’ADN du Real Madrid, et la foi des 60 000 spectateurs en la Remontada, avant et pendant la rencontre, a permis aux hommes de Carlo Ancelotti de se qualifier pour la suite de la compétition. Et pourtant, c’était mal embarqué après l’ouverture du score du meilleur joueur du monde à la 38e minute. Le club madrilène avait pourtant bien entamé la rencontre, avec un pressing haut, voulant essayer de marquer tôt, mais les espaces laissés étaient une aubaine pour Kylian Mbappé.

En homme sage, Carlo Ancelotti a appris de ses erreurs au Parc des Princes. L’Italien décide assez tôt en seconde mi-temps de remplacer respectivement Marco Asensio, pas dans son assiette, et Toni Kroos, fatigué physiquement, par Rodrygo et Eduardo Camavinga. Choix payant puisque le match prend une tout autre tournure à partir de ce moment-là. La suite n’est qu’histoire du Real Madrid en Europe. Trois buts, du capitaine Karim Benzema, et une nouvelle Remontada en Europe.

Le Real Madrid n’a pas eu besoin de bien jouer pour se qualifier. Le PSG a d’ailleurs été meilleur dans le jeu lors des 50-55 premières minutes de jeu. Sauf que le Real Madrid n’a pas besoin de ça, il laisse ce genre de philosophie stricte de jeu à d’autres clubs espagnols. Et encore, depuis quelque temps ces derniers ne jouent pas comme le raconte la légende. Par contre, chose que n’ont pas les autres clubs espagnols et européens, c’est cet ADN, celui de la gagne. La définition du Real Madrid, c’est ça : souffrir, croire l’équipe pour morte, et quand elle est dos au mur, l’envie et la foi lui permettent de remonter n’importe quel obstacle. On ne gagne pas par hasard autant de Ligue des Champions.

Et dire qu’à la base, le Real Madrid devait jouer contre le Benfica, mais l’UEFA en a voulu autrement. Et d’ailleurs, sacré image donnée hier soir par les « nouveaux amis » de l’instance européenne dans les couloirs du stade après la rencontre. Encore une preuve que ce club a tout à apprendre.

« Su puta madre » comme a répété Luka Modrić hier dans le vestiaire après la victoire. Et oui, « su puta madre« , que c’est bon d’être pour le Real Madrid.

Pablo Gallego