Real Madrid – RB Leipzig : le tir du faucon

Au soir du 14 septembre 2022, le Real Madrid s’est imposé à domicile 2 buts à 0 contre le RB Leipzig dans le cadre de la 2e journée de la Ligue des champions.

Real Madrid

Un deuxième succès en autant de match dans la compétition pour le Real Madrid, mais surtout huit consécutifs toutes compétitions confondues. Et le tout grâce à son oiseau de guerre.

La star du match : Federico Valverde

Quand j’étais enfant, un de mes animés préféré était Olive et Tom. Beaucoup d’entre nous l’ont regardé avec passion, mais surtout l’avons en référence en matière de fiction sportive. Dans l’ombre de l’ancêtre de Blue Lock, un autre dessin animé de football avait également attiré notre attention : L’École des champions. Quand Federico Valverde tire pour offrir un avantage décisif à la maison blanche, difficile de ne pas se rappeler la spéciale du héros Benjamin Lefranc : le tir du faucon.

À vrai dire, c’est une demi-surprise. S’il est étonnant qu’un joueur de son profil soit aussi souvent héroïque, le numéro 15 madrilène est tout simplement le couteau suisse ultime. Plus qu’un joueur, il est celui dont on parle lorsque l’on évoque le « milieu moderne ». Il est déjà l’âme de cette équipe, le digne héritier de Pirri, la personnification de l’état d’esprit qui caractérise le Real Madrid en ce moment. Rassurant comme un papa, infatigable comme un super-héros, fougueux comme un petit frère hyperactif, l’Uruguayen est aujourd’hui un motif de bonheur et de fierté pour les Madridistas.

Federico Valverde est un peu tout à la fois : il prépare votre commande, vous la livre sur le palier de la porte, vous offre les frais de livraison, et en prime vous glisse un petit cadeau. Le point relais de l’équipe d’Ancelotti était déjà essentiel, il est désormais vital. Outre son activité incessante, la générosité de son jeu, la qualité de ses déplacements, sa disponibilité hors pair, et tout ce qui fait de lui le milieu parfait pour le football d’aujourd’hui (et de demain), El Halcón est maintenant le buteur providentiel en l’absence de Karim Benzema.

Un faucon meilleur au milieu que sur l’aile

La place de Valverde n’est pas un débat, mais un symptôme : celui d’une équipe mal construite. Depuis l’entre deux huitièmes de finale de C1 contre le PSG la saison dernière, Federico Valverde évolue comme ailier droit. Son volume de jeu, sa vitesse pure, sa science défensive et ses projections incessantes ont justifié ce coup tactique de Carlo Ancelotti à raison. Un dépannage qui est devenu une nécessité autant qu’un problème. Aussi généreux soit-il, aussi décent, soit son apport en tant qu’ailier, dès qu’il rebascule au milieu, c’est carrément un autre joueur.

Entre son rush exceptionnel contre Majorque samedi passé, et son but hier soir, les deux réalisations ont un point commun : le faucon était au milieu, et arrivait lancé depuis une position axiale basse. Dans son élément naturel, il est absolument phénoménal. Le bricolage longue durée nous prive d’un des tout meilleurs milieux de terrain du monde.

Néanmoins, on peut relativiser en se disant que sa saison reste somme toute excellente jusque-là. Au-delà de cela, Eduardo Camavinga et Dani Ceballos ont des opportunités de jouer plus régulièrement. Bricolage ou casse-tête, le faucon est obligé d’emprunter des chemins tortueux vers les feuilles de matchs, comme vers le but.

 

Prochain match : dimanche prochain à 21h00, déplacement excitant au Wanda Metropolitano pour le premier derby de la saison en championnat contre l’Atlético de Madrid, à l’occasion de la sixième journée de la Liga.

 

Abdoulaye