Atlético de Madrid – Real Madrid : nos derbis favoris

Le dimanche 18 septembre 2022, l’Atlético de Madrid reçoit le leader du championnat et voisin : le Real Madrid. Ronaldo, golazos et savoir-vivre, laissez-nous lancer la confrontation en vous racontant à notre sauce les derbis qui nous ont le plus marqué à l’extérieur en Liga.

Derbi

Un derbi est toujours spécial, et plus encore lorsque l’on évoque l’Atlético de Madrid et le Real Madrid. Alors pour l’occasion, ne vous attendez pas à un récit classique, ou un résumé lambda des différentes rencontres, on sort des sentiers battus ! Aujourd’hui, on vous emmène faire un tour dans nos souvenirs. L’opportunité est rêvée pour que l’on apprenne à se connaître davantage, alors, installez-vous, prenez un bon café, et replongeons ensemble dans les confrontations de ces dernières années, qui ont marqué la rédaction du Journal du Real.

  • 2011-2012 : Cristiano Golazo

Il s’agit là du derbi le plus brutal en faveur du Real Madrid que nous avons vécu… Quand on replonge dans le derbi du 11 avril 2012, on pense que ce constat arrive un peu tard. On en a vu des joueurs qui sont spéciaux, d’autres qui sont impitoyables, mais ce qu’on a vu de Cristiano Ronaldo ce soir-là est un carnage absolu.

On ne va pas s’encombrer avec le but anecdotique de Radamel Falcao, malgré sa saison dantesque, mais plutôt se pencher sur la performance XXL d’un numéro 7 au flocage doré. Le Stade Vicente-Calderón est témoin ce soir-là d’un des tout meilleurs matchs de Cristiano Ronaldo sous la tunique madrilène. Dès la 25e minute, le natif de Madère ouvre le score avec un coup-franc qui ne laisse aucune chance à Thibaut Courtois. Une célébration pleine d’arrogance, dans un stade hostile, le show est bien lancé. En fin de match, il se fend d’un triplé sur un penalty à la 82e minute, avant de délivrer une passe décisive à la 88e pour José Callejón. Maintenant, parlons de son second bijou du soir.

À la 68e minute, Cristiano Ronaldo envoi un missile tomahawk téléguidé dans la lucarne opposée du portier belge, depuis son côté gauche, comme on les aime. Un but qui image notre conception du football : la spontanéité. Les actions construites sont sympas à voir, les contres éclairs sont plus plaisants à regarder, mais rien ne vaut une grosse frappe soudaine venue de nulle part, dans une situation pas forcément propice à la frappe, ou dans une position qui ne laisse absolument pas penser qu’il faut tenter sa chance de là. La soudaineté qui vous fait pousser un cri ou vous coupe le souffle, la foudre qui vous hérisse le poil, le moment qui vous fait te lever de ton canapé. Ce but-là, c’est le football.

  • 2016-2017 : le vrai Cristiano

Un peu plus de quatre ans plus tard, on reprend le même portugais et on recommence. Le 19 novembre 2016, à l’occasion du dernier derbi madrilène de l’histoire en Liga dans l’enceinte du Vicente-Calderón, Cristiano Ronaldo offre un cadeau d’adieu au stade dont on ne se lasse pas. À la base, le meilleur buteur de l’histoire du Real Madrid est dans une petite disette de buts. Ajoutez à cela un Karim Benzema diminué sur le banc, et un Álvaro Morata blessé, et une déclaration du Portugais dans les médias qui annonce le retour prochain du « véritable Cristiano Ronaldo ».

Ce dernier ne traine pas, puisqu’il ouvre le score à la 23e sur coup-franc. Une frappe bien heureuse, mais surtout la première célébration iconique de ce match, son fameux « SIIIIUUUUU ». Et la suite n’est pas du tout favorable aux Colchoneros. À la 70e minute de jeu, CR7 obtient un penalty, et propose dans la foulée à Gareth Bale de le tirer à sa place. Finalement, Cristiano le transforme, avant d’aller célébrer son but en prenant la pose de penseur et en s’accroupissant devant la caméra. C’est notre célébration favorite, un sommet d’insolence, un message au monde pour annoncer le retour aux affaires du roi. Deux buts, deux célébrations iconiques, mais ce n’est pas terminé.

Sept minutes plus tard, El Bicho inscrit un triplé sur un service de Gareth Bale. Un contre éclair mené par le Gallois certes, mais surtout une troisième célébration iconique, mains sur les hanches, torse bombé, et une attitude de crâneur devant les supporters de l’Atlético de Madrid. Il y a des jours où on n’a pas vraiment envie que le réveil sonne, mais celui du 19 novembre 2016 a fait plaisir. Non seulement, il réveille le GOAT, mais en plus l’alarme insupportable de l’iPhone rappelle aux Colchoneros leur plus grand cauchemar… pour notre plus grand plaisir !

  • 2018-2019 : boucherie et bonnes manières

Le 09 février 2019, le Real Madrid rend une visite de courtoisie à son cher voisin au Wanda Metropolitano. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les hommes de Santiago Solari n’ont pas oublié leurs bonnes manières, même dans une saison catastrophique. Ce match est particulier à bien des égards. Tout d’abord, il est consécutif à un Clásico en milieu de semaine contre le FC Barcelone en demi-finale de Coupe du Roi. Un match nul encourageant dans le contenu et le résultat (1-1), qui s’inscrit dans une étonnante cure de jouvence du Real Madrid. Le technicien uruguayen trouve la recette, et relance la maison blanche dans toutes les compétitions.

Dans le cadre de la Liga, ce derbi entre Colchoneros et Madridistas nous a particulièrement marqué pour les bases posées en première période. On assiste à un beau début de match, et on vous avoue qu’on ne misait pas sur ce point au coup d’envoi de la rencontre. Entre le ciseau de Casemiro, la zizanie dans la défense rouge et blanche causée par les déboulés de Vinícius Júnior, qui amènent le but du 2-1 sur penalty de Sergio Ramos, on est bien servis.

La seconde période est marquée par la sortie du Brésilien qui a amené le penalty. Le risque de prendre soit un second carton jaune, soit de se faire découper est tel que l’entrée de Gareth Bale arrive dès la 57e minute. Ce dernier retrouve des couleurs sous Solari, et inscrit le but du 3-1, sans oublier son bras d’honneur en guise de célébration. L’ensemble du second acte ressemble plus au jeu du hachoir. C’est à celui qui réalise l’action la plus méchante du match. En bref un derbi bien tendu avec une victoire au forceps comme on les aime.

 

Abdoulaye D.