Que faut-il savoir du Club Atlético Osasuna ?

Le dimanche 2 octobre 2022, le Real Madrid reçoit Osasuna pour le compte de la 7e journée de championnat. L’occasion pour nous de vous présenter la surprise de ce début de saison de LaLiga.

Osasuna

Depuis leur titre en Liga SmartBank (deuxième division espagnole) de la saison 2018-2019, Osasuna est sur trois saisons régulières dans le ventre mou de l’élite espagnole. 10e en 2019-2020, 11e 2020-2021, et enfin 10e la saison dernière, les hommes de Jagoba Arrasate sont à une étonnante 5e place en ce début d’exercice, à un petit point de l’Athletic Club qui joue ce soir en ouverture de la 7e journée de la Liga.

Ávila x Oroz : un duo pétillant

Luis Ezequiel Ávila est l’homme fort du début de saison d’Osasuna. Déjà buteur à 3 reprises en Liga, l’attaquant argentin est capable d’évoluer sur tout le front de l’attaque. Milieu droit et seul buteur lors de la victoire 1-0 contre Almería, placé dans son rôle naturel de numéro 9 et buteur contre Séville en ouverture de championnat, il est l’élément clé de Jagoba Arrasate. Solide sur ses appuis, puissant dans les duels, le polyvalent Argentin ne rechigne pas à la tâche. Généreux dans les efforts, il l’est également devant le but, notamment en laissant un penalty à son jeune coéquipier Aimar Oroz. Un début de saison convaincant, et assurément le danger numéro 1 de sa formation pour nos Madrilènes.

La pépite d’Osasuna Aimar Oroz réalise un début de saison convaincant. À peine dix matchs en professionnel, mais surtout 2 buts en 4 titularisations depuis la première journée de Liga. Placé comme second attaquant dans la doublette offensive avec Luis Ezequiel Ávila ou Ante Budimir, le jeune joueur de 20 ans est déjà un motif de satisfaction pour les Rojillos. Ses courses sont souvent pertinentes, et il se place souvent dans la bonne zone. Largement perfectible, son apparence fluette le pousse à être ingénieux pour éviter les duels. Un danger potentiel en cas de titularisation, lorsque l’on connaît les sauts de concentration de certains défenseurs madrilènes (Mendy & Militão)

Le reflet et l’antithèse du Real Madrid

Jagoba Arrasate est un adepte du jeu direct. Des transitions rapides, une grosse densité au milieu du terrain, et une surface de réparation adverse irriguée en abondance dans les séquences offensives. Toutes proportions gardées, son jeu évoque celui de Jürgen Klopp à Dortmund ou à Liverpool entre 2016 et 2018. Le technicien basque dispose ses hommes dans plusieurs schémas depuis trois saisons : le 5-3-2, le 4-1-4-1, et un 4-4-2 hybride. Ce dernier est celui qui nous intéresse le plus pour l’opposition du week-end.

Au coup d’envoi de la saison, la formation pampelonnaise évolue en 4-4-2 lors de ses deux premiers succès en championnat contre Séville et Cádiz. Lors de la troisième journée, une courte défaite (1-0) contre le Real Betis pousse Jagoba Arrasate à muer son 4-4-2 en 4-2-3-1. Dominés au milieu de terrain contre les partenaires de Nabil Fekir, les partenaires de Chimy Ávila ont changé de fusil d’épaule tactiquement. Contre le Rayo Vallecano et l’UD Almería, Osasuna s’impose, mais une constante apparaît : il y a du déchet devant le but. La défaite contre Getafe juste avant la trêve illustre pleinement la frustration des supporters d’Osasuna. Un revers 2-0 qui aurait sûrement dû être une victoire 2-1 ou un match nul a minima.

Le 4-4-2 reste dans les séquences offensives, avec toujours cette volonté d’attaquer en nombre, mais en phase défensive, le 4-2-3-1 est visible. Tant pour subir les temps forts adverses que pour le pressing, le 4-2-3-1 est le système idéal. Entre autres, il offre la même largeur que le 4-4-2 originel de Jagoba Arrasate, la densité au milieu du 4-3-3, ainsi que l’assise défensive d’un 4-5-1. Nul doute qu’Osasuna pose des problèmes, puisqu’il épouse des principes tactiques communs au Real Madrid, comme les changements de système en fonction des séquences, des attaques rapides et nombre, une solidité défensive conséquente, ainsi que la maîtrise des changements de tempo.

 

Abdoulaye D.