Real Madrid – Osasuna : une reprise nerveuse

Au soir du 2 octobre 2022, le Real Madrid n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) sur sa pelouse face à Osasuna.

Real Madrid

Premier accroc dans la saison madrilène, et premiers points perdus pour les partenaires de Karim Benzema. Le Real Madrid glisse à la seconde place, à égalité de points avec le FC Barcelone.

Tendus et poussifs

Le milieu de terrain du Real Madrid symbolise les problèmes aperçus contre les coéquipiers d’Abdessamad Ezzalzouli. Tendus sur le terrain, brouillons dans l’exécution technique, le Real Madrid a du mal à trouver la solution face au club pamplonais. Comme prévu, Osasuna est généreux dans les efforts, un bloc équipe compacte derrière, et toujours en nombre pendant leurs offensives. Même si le but de la de tête de Kike García est aussi beau qu’improbable, sans l’étincelle de Vinícius Júnior, et la maîtrise de Toni Kroos, l’issue aurait pu être bien malheureuse.

L’entrée brouillonne d’Eduardo Camavinga, le match relativement neutre de Rodrygo, ou encore le match raté de Karim Benzema : c’est tout simplement un jour sans. Le capitaine du Real Madrid, dont le retour est attendu depuis plusieurs semaines comme le messie, rate son retour à la compétition. A priori rien d’étonnant après un certain temps sans jouer, mais sa prestation s’inscrit dans la lignée d’un début de saison un peu poussif. Pour ne rien arranger, face à Osasuna et son gardien Sergio Herrera, Karim Benzema rate son troisième pénalty consécutif. Quand ça ne veut pas…

La star du match : Toni Kroos

Présent au Stade Santiago Bernabéu hier soir, notre correspondant à Madrid Yassir est formel : Toni Kroos est notre homme du match. Orphelin de Luka Modrić, et peu aidé par un duo Tchouaméni-Ceballos plus que décevant, l’allemand rayonne au contraire de beaucoup de ses partenaires. Vu du stade, l’ex-bavarois semble en pleine forme. Impeccable sur les couvertures, intensité au rendez-vous, le bien provoqué par la pause de deux semaines à Valdebebas est tangible.

Noté 7/10 par notre rédacteur Victor, Toni Kroos est également son homme du match. Outre le fait qu’il soit le seul joueur qui tienne son rang, sa vista, sa vision, et ses ouvertures correspondent à toutes nos situations les plus chaudes devant la cage de Sergio Herrera. Seul au niveau dans son secteur, le numéro 8 madrilène est notre seul phare technique qui est frais au milieu. Les prochaines semaines seront entièrement corrélées à sa santé. Si Toni Kroos va bien, dans le meilleur des cas tout va bien, et au pire, on ne s’en tire pas trop mal. Mais cela dépend aussi du niveau de ses coéquipiers.

À l’image d’un Aurélien Tchouaméni, qui ne cadre pas ses têtes et perd des ballons de façon inhabituelle, le milieu de terrain madrilène affiche une mine bien loin de son enthousiasme des semaines pré-trêve internationale. Du déchet visible également chez Dani Ceballos, qui ne trouve pas le moment ni le moyen d’accélérer le jeu comme cela est exigé. Comme une âme en peine, l’espagnol n’est pas loin du hors-sujet complet, alors que c’est une opposition faite pour lui.

En temps normal, les absents sont censés avoir tort. Pour autant, lorsqu’il s’agit de Luka Modrić, l’adage n’est plus aussi vrai, et plus encore lorsque l’on parle de ce Real Madrid. Que ce soit pour fissurer les blocs bas, gérer l’intensité et le tempo de match, ou simplement dégainer une frappe bien sentie aux abords de la surface, l’absence du Croate se fait cruellement ressentir.

 

Prochain match : mercredi prochain à 21h00, réception du Shakhtar Donetsk au Santiago Bernabéu, à l’occasion de la troisième journée des phases de poules de la Ligue des champions.

 

Abdoulaye D.