Shakhtar Donetsk – Real Madrid : « Deutsche Qualität »

Au soir du 11 octobre 2022, le Real Madrid et le Shakhtar Donetsk se sont neutralisés sur le fil (1-1).

Real Madrid

Grâce à ses deux Allemands, le Real Madrid se qualifie en huitièmes de finale de Ligue des champions, mais…

Les stars du match : Toni Kroos et Antonio Rüdiger

Jeu long, jeu court, centres, relances, accélérations du jeu : le numéro 8 madrilène est une nouvelle fois le seul à tenir son rang au milieu de terrain ce soir. Un constat récurrent sur les derniers matchs qui laisse songeur pour la suite du rush de matchs. Toni Kroos et Antonio Rüdiger sont mes hommes du match. Le duo germanique rayonne quand leurs coéquipiers préfèrent ne pas allumer la lumière. Impeccables sur les couvertures (même lorsque Kroos est amené à jouer devant la défense), intensité au rendez-vous, adroits dans les relances et les ouvertures, le Kaiser et le Colonel sont seuls au monde ce soir.

Obligé d’inciter ses coéquipiers à monter en fin de match, la lumière est venue des deux Allemands. En égalisant pour le Real Madrid dans le temps additionnel, Antonio Rüdiger s’est télescopé avec le gardien du Shakhtar Donetsk. Plus de peur que de mal pour le défenseur central allemand, malgré une sortie le maillot en sang. De mieux en mieux dans la charnière madrilène, l’ex-défenseur de Chelsea est l’autre satisfaction du soir de la maison blanche. Seul Carlo Ancelotti sait s’il va toucher à sa défense type pour la réception du FC Barcelone, dans tous les cas, il peut compter sur le numéro 22 du Real Madrid !

D’un geste de la main, Toni Kroos incite Antonio Rüdiger à monter pour jouer les ballons aériens. Un signe de main décisif, puisque c’est sur cette action qu’Antonio Rüdiger est trouvé par Toni Kroos dans la surface. Une galette gratinée qui nous évite une défaite, mais les impressions sur la rencontre au coup de sifflet final sont tout comme…

Concentrez-vous !

Une affiche importante jouée comme un match de fin de saison lorsque le titre est déjà gagné. Une évaluation sévère aux premiers abords, mais pas si éloignée de la vérité du terrain. Des joueurs brouillons, un état de siège et une possession qui sont stériles : les esprits sont déjà tournés vers le Clásico de ce week-end. La première mi-temps est vierge de moments forts, si ce n’est ce sombrero de Toni Kroos dans sa propre surface.

Eden Hazard n’est plus que l’ombre de lui-même. Pire encore, le simple fait de tirer au but semble l’effrayer. Même s’il est en position idéale pour dégainer. C’est inadmissible qu’un joueur de son calibre soit sur le banc à la base. Et ça l’est davantage lorsque l’on se penche sur le contenu de ses matchs lorsqu’il a une chance de jouer. Sans Vinícius Júnior, cette équipe n’a presque aucune audace devant le but. Être obligé de le faire entrer en seconde période, c’est aussi bien un aveu d’échec du Belge, qu’une preuve que le crack brésilien est en train de prendre une dimension taille patron au Real Madrid.

Après ce match, Mariano Diaz mérite de jouer plus que le numéro 7 belge. Loin d’être un meilleur footballeur, il propose néanmoins une certaine présence devant le but, des efforts dans le pressing, et peu s’avérer utile dans le domaine aérien. C’est mieux que rien, et surtout, c’est mieux que de jouer à 10+1 ombre sur le terrain. L’entrée parfaitement neutre de Marco Asensio est également à souligner. Boudeur sur le banc, lorsque l’on fait appel à lui depuis le début de saison, Carlo Ancelotti a toutes les raisons de le laisser à son meilleur poste depuis le coup d’envoi de l’exercice.

Un autre point alarmant : sans Modrić et Kroos, ce groupe est sans idées au milieu de terrain. Lorsque le Croate est le seul aligné, il est le meilleur milieu si ce n’est le meilleur joueur de son équipe. Lorsque l’Allemand est le seul titulaire du duo, c’est la même rengaine. Que ce soit passager ou non, le manque d’impact des remplaçants est inquiétant dans une période où les opportunités sont certainement les plus grandes pour se montrer à son avantage. En seconde partie de saison, Carlo Ancelotti fera moins tourner, déjà, car plutôt conservateur, mais aussi parce qu’il ne sera plus le temps de donner des chances, ou se poser des questions.

Le FC Barcelone est peu convaincant en ce moment, pour autant, nos sauts de concentrations donnent aux Blaugranas des possibilités avant même que le match démarre. Et le match de ce soir n’arrange rien : encore un match dans lequel on encaisse sur des erreurs plus qu’évitables, si ce n’est interdit à ce niveau de compétition.

 

Prochain match : le dimanche 16 octobre à 16h15, réception du FC Barcelone au stade Santiago Bernabéu, à l’occasion de la neuvième journée de LaLiga.

 

Abdoulaye D.