Bilan des phases de poules : ils ne sont plus que huit madridistes

Avec la fin de la phase de poules de cette Coupe du monde, il est temps de faire un premier bilan des matchs de nos Madridistas, il reste huit rescapés.

Huit

Si certains joueurs ont réussi à accomplir de bonnes performances avec leur sélection, d’autres ont déçu et ont plié bagage prématurément, il n’en reste plus que huit.

Allemagne : éliminée

Antonio Rüdiger, 3/10 : Une immense désillusion. Le défenseur central, éliminé de la compétition avec l’Allemagne, n’a pas pu sauver une défense en grande difficulté pendant toute la phase de poules. Titulaire lors des trois rencontres, le natif de Berlin a participé au naufrage de la Mannschaft, qui a failli concéder une nouvelle défaite surprise face au Costa Rica après avoir perdu face au Japon lors du premier match. Fin de l’aventure qatarie pour Rudi qui revient en Europe à grandes enjambées.

Croatie : qualifiée

Luka Modrić, 7/10 : Difficile de croire que l’on a observé le même joueur entre le premier et le second match ! Face au Maroc, le Croate a été utilisé dans un rôle de relanceur. Placé juste devant la défense, il a souffert pendant 90 minutes face à une équipe africaine très généreuse. Ce jour-là, son titre d’homme du match reste un mystère. Lors des deux matchs suivants, tout a été très facile pour le Madridista. Pas avare d’effort, percutant et créatif, il a joué plus haut et dans un rôle plus offensif. Quand il est bien utilisé, le vétéran de 37 ans reste un véritable moteur pour la sélection quadrillée.

Belgique : éliminée

Thibaut Courtois, 5/10 : C’est peut-être l’un de ses seuls mauvais matchs depuis 3 ans. Face au Maroc, le portier ne s’est pas mis en valeur. Évidemment, ce dernier n’a clairement pas été aidé par une défense aux abonnés absents. Alors qu’il est généralement l’arbre qui cache la forêt, le chêne qui paraissait indestructible a plié au pire des moments. Sur les deux autres rencontres, il n’a pas été particulièrement sollicité (7 arrêts en 2 matchs). Cependant, ses coéquipiers ont pu compter sur lui dans les moments de doutes. Face au Canada, il rassure dans un match sur-dominé par les Nord-Américains et arrête même un penalty. Le destin est particulièrement cruel pour le meilleur gardien du monde.

Eden Hazard, 4/10 : Il voulait jouer pour montrer de quoi il était capable. Il a joué et on attend toujours. En plus de 120 minutes sur la pelouse, il aura tiré une seule fois au but, pour 0.05 xGoals, et n’aura pas permis aux siens d’éviter l’élimination. Fondamentalement, l’ailier n’a rien raté. Toutefois, il n’a rien apporté et semble à des années-lumière de son niveau de 2018. En tentant de lui faire confiance, Roberto Martinez a sûrement montré que son joueur n’était tout simplement plus capable d’assumer le rôle qu’on lui prétend.

Brésil : qualifié

Éder Militão, 6/10 : Le polyvalent défenseur brésilien a peut-être gagné sa place dans le onze titulaire de Tite grâce à ses performances. Solide au poste de latéral droit et défenseur central, il n’a jamais été mis en grande difficulté par ses adversaires. Pas besoin de grandes interventions, ni de tacles tranchants pour s’imposer, tellement la Seleção a semblé hors d’état de nuire (0 tir cadré subi sur les deux premiers matchs). Seul ombre à ce tableau, le but encaissé face au Cameroun qui empêche le Brésil de traverser les phases de poules invaincu et avec leurs cages inviolées. Attention aux relâchements.

Rodrygo, 6/10 : Installé initialement comme un super-sub, Rodrygo a gagné en tant de jeu en tant que milieu offensif. Capable d’être trouvé dans l’espace au milieu ou démarqué sur un côté, l’ailier droit de formation a très bien joué sa carte en l’absence de Neymar, blessé dès le premier match. Lui aussi devrait obtenir du temps de jeu pendant la phase finale.

Vinícius Jr., 6,5/10 : Il a été une des plus grosses satisfactions madrilènes pour le moment. Double passeur décisif sur le premier match, « presque buteur » lors du second, Vini Jr. s’est démarqué une nouvelle fois par ses dribbles déroutants et sa vitesse qui a mis en grande difficulté ses adversaires directs. Laissé au repos lors de la défaite face au Cameroun, il va sans doute récupérer sa place de titulaire dès les huitièmes, tant il est indispensable dans ce 4-3-3. Principale arme offensive du Brésil en l’absence du Ney, le madrilène va devoir hausser un peu plus son niveau de jeu pour espérer amener une nouvelle étoile sur le maillot de la Seleção.

Espagne : qualifiée

Marco Asensio, 5/10 : Comme au Real Madrid, les performances de l’attaquant dépendent de la dynamique des siens. Si son équipe domine, il participe à cette domination. S’ils subissent, il n’est pas en mesure d’apporter des solutions à ses coéquipiers. Heureusement pour lui, son excellent pied gauche, aussi soyeux que précis, lui permet parfois quelques éclairs du génie. Néanmoins, le Madridista doit faire attention, à force de se laisser porter par les vagues, il risque de finir par s’écraser sur les rochers.

Dani Carvajal, 3/10 : Au Qatar, le latéral du Real Madrid aura montré que la seule raison qui le pousse à avoir pris l’avion cet automne, c’est le vide intersidéral que représente le vivier espagnol à son poste. Incapable de représenter une menace offensivement, le joueur a également semblé en difficulté une fois mis sous pression. Lors du dernier match face au Japon, il met son équipe sous pression en tentant un duel. Cette situation amènera au premier but de l’équipe asiatique. Plus généralement, le Madridista semble incapable de se modeler au jeu de Luis Enrique. S’ils possèdent outrageusement, les Espagnols peinent à trouver des espaces. Incapables de fixer des défenseurs, Dani Carvajal ne permet jamais vraiment d’étirer le bloc adverse et n’est pas étranger aux difficultés de la Roja.

France : qualifiée

Eduardo Camavinga, 4/10 : Comment ne pas être désolé pour lui ? Placé en tant que latéral gauche pour le troisième match de poules, l’ex-Rennais a été en grande difficulté dans son placement et ses tâches défensives. Avec aucun repère à ce poste, il allait être évident que le match du jeune madrilène allait être compliqué. Malgré cela, il a réussi à obtenir le record du plus grand nombre de ballons récupérés (18), par un joueur français lors d’un match de Coupe du monde selon Opta. Pas le pire français du match, il devrait obtenir du temps de jeu en sortie de banc pendant la phase finale.

Aurélien Tchouaméni, 6/10 : Titulaire lors des trois matchs de la France, le milieu de terrain de 22 ans a réalisé des performances mitigées au fil des rencontres. Impérial face à l’Australie, il est resté un peu trop en retrait face au Danemark et a coulé comme le reste des Bleus face à la Tunisie. Si ses tâches au côté d’Adrien Rabiot relèvent plus du travail de l’ombre, le natif de Rouen y gagnerait à se montrer un peu plus sur le terrain, chose qu’il sait très bien faire. Tchouaméni va devoir montrer plus de caractère à l’heure de démarrer les phases finales de la compétition.

Uruguay : éliminée

Federico Valverde, 7/10 : Remuant, le milieu du Real Madrid est au four et au moulin dans cette équipe uruguayenne. Malchanceuse face au Portugal et à la Corée du Sud, il lui aura manqué un peu de réalisme et de la présence dans la surface pour sauver son pays. Malheureusement pour le reste de son aventure en Coupe du monde, il n’a pas vraiment été aidé par ses coéquipiers. En effet, comment reprocher à Valverde l’élimination de l’Uruguay au regard du nombre d’avant-centres de haut-niveau dont dispose son pays.

 

Erwan Harzic & Médric Bouzermane