Avant la rencontre, on imaginait l’entraîneur du Real Madrid, Carlo Ancelotti, face à un choix entre un Luka Modrić en retour de blessure et un Aurélien Tchouaméni au profil défensif intéressant face au City de Guardiola. Ce choix influençait surtout le poste de Toni Kroos : en 6 en cas de titularisation du Croate et en 8 en cas de titularisation du Français.
Kroos, le 6 du Real Madrid : un choix questionnable ?
Le technicien italien a décidé d’aligner Modrić d’entrée de jeu et donc de demander à Kroos des tâches défensives plus importantes en étant le milieu de terrain le plus bas. L’entame de rencontre tambour battant des Citizens a pu inquiéter les fans du Real Madrid face à ce choix, surtout si on se remémore le match à l’Etihad l’an passé. Kroos en 6 est davantage utile quand l’équipe est en possession du ballon.
Mais l’excellent marquage individuel de Rüdiger sur Haland a coupé sa relation avec Kevin de Bruyne, ce qui a permis à Kroos de passer un match plus tranquille défensivement que prévu puisque le Belge était perdu. Finalement, c’est tout de même dans la zone de Kroos d’où vient le but avec une de ces nombreuses positions de frappe à 20 mètres dans l’axe que le Real a offert à Manchester City. L’Allemand ne défend personne sur l’action du but et si de Bruyne est démarqué, c’est en partie sa faute. De quoi qualifier ce choix d’Ancelotti un mauvais choix ?
Contrôle total du métronome allemand
Après avoir marqué le premier but sur un contre mené à la perfection, le Real Madrid a récupéré le contrôle de la rencontre. Au centre de cette maîtrise des débats, il y a un homme : Toni Kroos. La présence de Valverde le soulage de certaines tâches au pressing ou défensives tant l’Uruguayen est partout et celle de Modrić lui permet d’avoir un relai qui parle le même football. Mais c’est bien Kroos qui a le tempo de la rencontre entre ses pieds et qui a encore fait des merveilles avec le ballon.
Un joueur qui ne rate jamais une passe et qui ne fait jamais le mauvais choix, c’est toujours aussi impressionnant à voir. Kroos a bonifié les 67 ballons qu’il a touchés et est la raison pour laquelle le Real Madrid a maîtrisé Manchester City sur la seconde mi-temps. Défensivement, oublions un instant l’action du but. Kroos a été excellent dans sa lecture du jeu adverse avec 5 interceptions et un duel remporté face à de Bruyne sur le match. Enfin, l’entrée de Tchouaméni nous a montré que le Français est capable d’apporter une menace différente, notamment en s’aventurant dans les 30 derniers mètres adverses. Mais Kroos nous a encore rappelé pendant 84 minutes qu’il est éternel.