C’est avec son destin en mains que le Real Madrid a posé ses bagages à Manchester, à la quête de la 18e finale de l’histoire du club. Les deux équipes se sont quittées sur le score de 1-1 à l’issue d’un match aller de haute volée.
La composition, un choix cornélien pour Carlo Ancelotti
Avec les retours d’Éder Militão, suspendu au match aller ; et de Ferland Mendy, écarté des terrains depuis fin-mars à cause d’une élongation à un mollet ; le Real Madrid se présentera devant le probable futur champion de Premier League avec un groupe complet, dont plusieurs titulaires ont été ménagés lors de la victoire 1-0 face à Getafe, samedi dernier. En conférence de presse d’avant-match, Carlo Ancelotti s’est réjoui de la présence de l’intégralité de ses joueurs, tout en assurant qu’il avait déjà sa composition en tête :
« J’ai la chance d’avoir tout le monde disponible. Cela augmente la difficulté de faire la composition, mais j’ai aussi une idée très claire. […] Ce n’est pas une décision facile, mais elle est déjà prise.«
Si la composition choisie par Don Carlo lors du tour précédent contre Chelsea semblait être une évidence jusqu’à la fin de la saison, la performance stratosphérique d’Antonio Rüdiger la semaine dernière, qui a muselé Erling Haaland durant toute la partie, pourrait bouleverser les plans du Mister. En effet, le coach italien pourrait reconduire le défenseur allemand, qui formerait la charnière centrale avec Éder Militão.
Dans ce cas, David Alaba coulisserait sur le couloir gauche, et Eduardo Camavinga serait associé à Toni Kroos et Luka Modrić au milieu du terrain. Federico Valverde reprendrait donc la droite de l’attaque, aux côtés de Karim Benzema et Vinícius Jr. Sans surprise, Thibaut Courtois gardera le but madridiste et Daniel Carvajal disputera un second round face à Jack Grealish. Rodrygo devrait être le grand perdant de ces divers changements et retrouverait, le temps d’un match, son rôle de super-remplaçant, qui lui va si bien depuis son arrivée dans la capitale espagnole.
Performance défensive et efficacité offensive
En difficulté dans le secteur défensif avant la ½ finale aller, la Casa Blanca a nettement corrigé le tir face au mastodonte anglais. En effet, le Real Madrid n’a concédé quasiment aucune occasion franche. David Alaba et Antonio Rüdiger ont étouffé la plupart des offensives des Citizens.
Pour preuve, Kevin De Bruyne, auteur d’un but somptueux, a eu beaucoup de mal à trouver Erling Haaland dans des situations avantageuses, tant la défense de la Maison Blanche a limité les espaces exploitables pour le buteur norvégien. Sur les côtés, Eduardo Camavinga, auteur encore une fois d’une prestation excellente, ponctuée d’une passe décisive, malgré une perte de balle qui entraîne le but de City ; et Daniel Carvajal, ont largement limité l’influence de Bernardo Silva et Jack Grealish.
L’attaque madridista, a été, comme d’habitude, remuante face aux coéquipiers de Ruben Dias. La défense des Skyblues a été mise en difficulté et les Madridistes ont eu plusieurs fois l’occasion de prendre l’avantage en seconde période. Mais Ederson en a décidé autrement, en réalisant deux belles parades face à une tête smashée de Karim Benzema et une belle frappe lointaine d’Aurélien Tchouaméni. Ce soir, pour tenter de se qualifier dans l’antre de Manchester City, les Madridistas devront davantage concrétiser leurs occasions.
Ce match entre les deux probables favoris de la compétition fait figure de finale avant l’heure. Les compositions d’équipes et le coaching de Carlo Ancelotti et Pep Guardiola joueront un rôle essentiel dans l’issue d’un match où les moindres détails feront pencher la balance d’un côté comme de l’autre. Pour tenter de conquérir la Decimoquinta, les Merengues devront mettre les mêmes ingrédients que lors du match aller, tout en y ajoutant l’efficacité létale devant le but, qui leur a permis de remporter la plus grande des compétitions européennes la saison dernière.