Andriy Lunin, l’opportunité après l’égarement
Recruté à l’été 2018, Andriy Lunin a d’abord dû s’exiler en prêt. À son arrivée, le gardien, de dix-neuf ans à l’époque, n’était pas jugé assez mûr pour réellement concurrencer Thibaut Courtois et Keylor Navas, le nouveau et l’ancien titulaire.
Lunin est ainsi prêté pour la saison 2018/2019 à Leganés, où il joue assez peu. La saison suivante, il joue encore moins à Valladolid. Le tout, avant d’être prêté une troisième fois prêté à Oviedo et d’enfin trouver une place de titulaire. Pendant ce temps, Keylor Navas avait rejoint le PSG quand Alphonse Aréola avait fait le chemin inverse en prêt et occupait le rôle de doublure de Courtois. Les performances du Français n’avaient pas convaincu le Real Madrid de le conserver ensuite.
À l’été 2020, la place de doublure était donc libre au retour de Lunin l’occasion pour lui de s’en emparer. Il a assumé son rôle avec brio trois saisons durant. Il n’a eu que peu d’occasions de se mettre en avant malgré tout. La faute à un Courtois excellent et dans une forme physique optimale jusqu’à sa terrible blessure.
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‼️ Blessure de Courtois ; Lunin, le remplaçant parfait ? ; les dossiers Bounou & Kepa ; 11 probable ; et Mbappé. 👀
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Lunin s’est donc vu propulsé titulaire en attendant l’arrivée de Kepa, et a entamé les deux premières journées de Liga. Son bilan est satisfaisant, avec seulement un but encaissé en début de match contre Almeria et plusieurs arrêts réflexes décisifs en 180 minutes.
Si son nouveau concurrent, Kepa, est plus expérimenté et revendique logiquement une place de titulaire, le joueur formé au Dnipro a des arguments à faire valoir. Ayant été durant trois ans le partenaire d’entraînement principal de Courtois, il saura davantage se fondre immédiatement dans le jeu d’Ancelotti, tandis que Kepa, qui a enchaîné phases de titularisations et de non-titularisations en Angleterre, pourrait avoir besoin de temps avant de retrouver un certain rythme.
La saison déjà lancée, continuer avec un gardien qui a déjà ses automatismes avec la défense, elle-même également minée par la rupture des ligaments croisés d’Éder Militão, peut apparaître comme la solution la plus prudente pour ne pas troubler l’équilibre concocté par Carlo Ancelotti.
Kepa Arrizabalaga, un retour au pays en forme de rebond
Ce n’était certainement pas le plan A du Real Madrid, mais l’Espagnol tient une opportunité unique de relancer une carrière brinquebalante depuis qu’il s’est exporté en Angleterre.
Recruté en prêt, Kepa revient dans son pays natal avec la ferme intention de prouver au monde qu’il est un grand gardien et pas seulement par la taille. Entre-temps, il a disputé 163 matches avec Chelsea. Là-bas, il n’a convaincu ni les observateurs, ni les supporters.
Ceux-ci gardent un goût amer du coût de son transfert (80 millions d’euros). Ils n’oublient pas non plus le triste épisode où le dernier rempart des Blues avait refusé de sortir du terrain avant une séance de tirs au but, malgré l’insistance de son coach Maurizio Sarri. C’était face à Manchester City en finale de Carabao Cup, il y a quatre ans, et elle tournera à l’avantage des Skyblues.
Mais nul doute que Carlo Ancelotti saura recadrer son joueur en cas de remise en question de son autorité. Ce poste si particulier obéit à ses propres règles. L’Espagnol a appris. Il reste pétri de talent et ne laissera pas passer sa chance de briller dans les cages du plus grand club au monde. À l’aise balle au pied, Kepa garde l’image d’un gardien solide sur sa ligne, surtout en Espagne. Il est capable d’envolées spectaculaires comme il l’a démontré pendant trois saisons du côté de Bilbao.
🗣️ Florentino Pérez, en s’adressant à Kepa, lors de sa présentation :
« Ce qui t’a ramené ici, c’est ton désir de jouer pour le meilleur club du monde, qui je pense modestement est le Real Madrid. » pic.twitter.com/dZYvjAHTJe
— Le Journal du Real (@lejournaldureal) August 15, 2023
Pour sûr, il ne souffre pas de la comparaison avec Andriy Lunin. Les deux années dans l’ombre de Thibaut Courtois semblent avoir fait régresser l’Ukrainien. Il est pertinent de mettre en exergue l’irrégularité de Kepa depuis cinq ans outre-Manche, voire son incapacité à gérer la pression. Cependant, l’Espagnol arrive dans la fleur de l’âge (28 ans) et dispose des qualités requises pour performer à très haut niveau.
Habitué à l’intensité de la Premier League, le portier d’origine basque est davantage capable de maintenir un haut niveau d’exigence. Vif, agile et technique, Kepa a tout du gardien moderne dont le Real Madrid a besoin cette année. En gommant ses sautes de concentration, il y a fort à parier que l’Espagnol assurera un intérim de qualité. Quitte à rester au-delà d’une saison ?
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