Qu’il semble lointain ce temps où David Alaba était intouchable en défense centrale, tant dans la hiérarchie que sur le terrain… Et parce que rien n’est gratuit dans le monde, il est temps d’aborder la situation de l’Autrichien qui nous coûte de plus en plus cher sportivement.
David Alaba, le poids mort de la défense madrilène
Petits bras comme David, faiblesses énormes comme Goliath, le numéro 4 du Real Madrid nous inquiète plus qu’il nous rassure. David Alaba me pose un problème depuis la fin de la saison dernière, et peut-être même bien avant. L’Autrichien montre des signes de peur au moment d’aller au duel, ce qui est très inquiétant au vu de la position qu’il occupe. D’autant plus, nous sommes amputés de nos deux meilleurs éléments défensifs (Éder Militão et Thibaut Courtois).
Censé être le patron de notre surface de réparation, au vu de son leadership et de son expérience, l’ex-Bavarois se cache face à ses responsabilités, et explique en partie nos maux de tête lorsque l’on évoque notre arrière-garde. Parfois, Alaba bénéficie de quelques situations bien senties au moment de mettre l’attaquant adverse en position de hors-jeu. Néanmoins, il se fait prendre dans le dos avec une telle facilité, qu’il n’est en rien différent de nos latéraux de métier dans l’effectif. Quand ce n’est pas le cas, ce dernier rate ses interventions, jusqu’à se muer en passeur décisif pour İlkay Gündoğan lors du dernier Clásico.
Certes, c’est un joueur de couloir qui est replacé dans l’axe. Mais tout de même, depuis le temps qu’Alaba est au cœur de la défense, on a comme la sensation que son intelligence positionnelle est sur courant alternatif. Ajoutez à cela la volonté du joueur d’être à ce poste (Par dépit ? Par défaut ? À cause de la vieillesse ?) et vous avez toutes les raisons qui me poussent à rédiger ces lignes.
Lorsque le capitaine de la sélection autrichienne est présent sur le terrain (depuis le début de cet exercice a minima), celui-ci laisse un trou béant dans notre défense déjà bien aérée sur le côté gauche. Aucune des formations phares du moment ne possède autant de carences en charnière centrale à travers le continent. Jusqu’à quand le Real Madrid sera clopin-clopant ?
On peut compenser notre aile gauche défensive loufoque avec Eduardo Camavinga un cran plus haut ou dans cette position de latéral. L’état de forme de Dani Carvajal tient la route, mais c’est au détriment des performances de Federico Valverde, ce qui constitue à mon sens un écran de fumée notoire.
Mais qui peut compenser quoi dans l’axe ? Antonio Rüdiger est le seul au niveau depuis le début de saison. Nacho est bon, mais pas assez pour déloger Alaba. L’Autrichien déçoit énormément. Bien que l’opposition soit faible, la charnière la plus performante cette saison est le duo Rüdiger-Tchouaméni lors de la réception d’Osasuna… sans commentaires.
La charnière centrale : un casse-tête et des questions
Nos latéraux ne sont pas les seuls soucis défensifs à relever lorsque l’on scrute l’effectif actuel du Real Madrid. Nacho vieillit, David Alaba aussi, Antonio Rüdiger est bon et encore dans la force de l’âge, mais on ne sait pas à quel niveau reviendra Éder Militão.
Au vu du style de jeu du numéro 3 du Real Madrid, on aura des garanties techniques à la relance, dans le domaine aérien et dans les duels au sol. Par contre, son rapport à la vitesse va certainement changer, son jeu de jambes et son positionnement naturel également. De ce fait, le Brésilien va sûrement modifier son jeu, ce qui sous-entend que ses qualités de couverture défensive vont, elles aussi, être différentes d’avant.
Ajoutez à cela le fait qu’il n’est pas complémentaire avec le numéro 22 allemand, et nous voilà devant un énième casse-tête tactique. Au vu de la forme du moment, on aurait plus tendance à miser sur Rüdiger, car fiable et n’a pas connu de grosse blessure. Mais le statut d’Éder Militão avant sa blessure contrebalance avec les certitudes du moment.
Dans ce contexte, quel profil de défenseur faudrait-il aller chercher pour être complémentaire avec les deux ? Quid de David Alaba et Nacho ? Qui est accessible pour le Real Madrid ? Un profil plus jeune ou plus expérimenté qui peut performer tout de suite ? Recruter en charnière centrale passe-t-il en priorité devant la nécessité d’un numéro 9 titulaire ?
Une chose est certaine : pour les bonnes et les mauvaises raisons, la saison est encore longue du côté du club de la capitale espagnole. Nul doute que l’on reparlera du cas David Alaba, à l’occasion d’un bilan de mi-saison ou d’une énième blessure. Cet édito est un premier acte qui en appelle au moins un autre, en espérant que ce soit pour un mea culpa de ma part.
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