Pour qui n’a pas visionné la rencontre, sa perception de la prestation d’Osasuna face au Real Madrid sera biaisée. Les Basques n’ont pas démérité mais l’équipe d’Ancelotti était tout simplement trop forte pour eux. Les Madrilènes n’ont jamais douté, même après avoir concédé l’égalisation. Ils ont démontré beaucoup de maîtrise et de dextérité dans tout ce qu’ils ont entrepris.
De son côté, Osasuna a, une fois n’est pas coutume, débuté la rencontre avec beaucoup d’intensité et d’allant mais ses erreurs défensives lui ont été rédhibitoires. L’absence de David Garcia s’est cruellement faite ressentir au sein de l’arrière-garde basque. L’expérimenté défenseur central manquait déjà à l’appel lors du dernier match des hommes d’Arrasate face à Gérone qui s’était soldé par une défaite (2-o).
Le Real Madrid retient les erreurs du passé
Depuis son écrasante victoire face à Gérone, le Real Madrid n’avait plus rendu une copie aussi aboutie. Depuis le match aller à Leipzig du 13 février dernier, l’équipe madrilène montrait des signes d’essoufflement et de nombreuses carences étaient apparues au grand jour. La victoire face au Celta Vigo, bien que soulageante sur le plan comptable, n’a pas été rassurante, notamment en raison de la faiblesse de l’opposition. Or, hier, les hommes d’Ancelotti ont été particulièrement à leur affaire.
Ils ont abordé la rencontre avec les ingrédients nécessaires pour repartir du El Sadar avec un résultat positif : avec sérieux, application et en mettant suffisamment d’intensité pour déjouer l’enthousiasme et les fulgurances de l’équipe adverse. Même si Osasuna est parvenu à rapidement recoller à la marque suite à une inattention madrilène sur une balle arrêtée, les Madrilènes ont globalement bien contenu les offensives adverses. De plus, Lunin veillait au grain si les Basques parvenaient à lui adresser un tir cadré.
Un point positif mérite selon nous d’être souligné plus que les autres. Après le match nul concédé à Valence, nous mettions en exergue le fait qu’Ancelotti devait enjoindre ses joueurs à ne pas prendre de risques à la construction, les deux buts concédés lors de cette rencontre étant le fait de passes imprécises des Madrilènes dans leur propre moitié de terrain. Force est de constater que cet aspect s’est nettement amélioré, en atteste le 3ème but. Ce dernier fait suite à un dégagement de Lunin qui a préféré éviter toute bévue, voyant qu’aucun de ses coéquipiers n’était dans une position idéale.
Des atouts offensifs inespérés
A Pampelune, le Real Madrid a surpris et décontenancé les locaux plus d’une fois. Le mérite en revient à 3 joueurs particulièrement : Rüdiger, Carvajal et Valverde. Le premier cité a mis en avant une facette de son jeu qu’il montrait déjà à Chelsea et qui avait passablement mis à mal le Real Madrid en 2021.
L’Allemand a montré être doté d’une vision de jeu et d’une qualité de passe qu’envieraient plus d’en meneur de jeu dans le monde. Le fait que ces qualités soient possédées par un défenseur a pris les Basques au dépourvu. En effet, Rüdiger n’est ni plus ni moins que l’instigateur du 4ème but avec un merveilleux extérieur et il aurait également pu être l’auteur d’une passe décisive à 1-1 si Vinicius Jr. avait fait preuve de plus d’adresse face au portier adverse. Dans les deux cas, ils a délivré 2 passes très précises et dans le bon tempo.
Par rapport à Carvajal et Valverde, ils ont une nouvelle fois démontré qu’ils sont d’un apport précieux en attaque. Alors qu’ils avaient sonné la révolte à Mestalla en étant les instigateurs de la réduction du score, ils ont une nouvelle fois marqué la rencontre par leur soutien en phase offensive. Sur le 2ème but, Valverde délivre une passe décisive pour Carvajal alors qu’ils se trouvent les 2 dans la surface adverse. Leur présence dans celle-ci s’avère donc déterminante tant les 2 hommes font preuve de justesse technique.
A noter que l’Uruguayen a encore été l’auteur de 2 autres passes décisives durant la rencontre. Au final, cet allant offensif de la part de joueurs plutôt à vocation défensive offre une certaine imprévisibilité au Real Madrid dans ses attaques. Face à City en Ligue des Champions, le flanc droit occupé par Carvajal et Valverde pourrait être la clé de la double confrontation tant Gvardiol ne paraît pas être à son aise au poste de latéral gauche.
Quoi qu’il en soit, les Madrilènes partent à la trêve avec le sentiment du devoir accompli et un grand regain de confiance. Il conviendra de maintenir cette dynamique après les échéances internationales.
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