Le milieu du Real Madrid est la clé de voûte de l’équipe. Si ce sont plus souvent ses attaquants qui font la une des journaux, l’entrejeu a été l’acteur majeur de la domination madridista de la dernière décennie. Aujourd’hui, Toni Kroos (34 ans) a pris sa retraite, Casemiro (32 ans) s’est envolé vers d’autres horizons et Luka Modrić (38 ans) n’est plus titulaire indiscutable, mais reste pour épauler la jeune garde.
💔 La vidéo et le message d’adieu de Fede Valverde à Toni Kroos : « Quand nous étions enfants, nous avions tous une idole. Celle que nous admirions, celle que nous voyions à la télévision et dont nous nous disions : "Je veux être comme lui quand je serai grand". Et si nous étions… pic.twitter.com/Ln9df09eq8
— Le Journal du Real (@lejournaldureal) May 21, 2024
En quelques années, le milieu du Real Madrid s’est considérablement transformé, mais l’a fait avec succès. Quitte à changer la recette du milieu à 3, les hommes de la capitale espagnole font toujours partie des meilleurs milieux du Vieux Continent.
Le milieu de terrain, entre continuité et renouvellement
Tout d’abord, le Real Madrid a fait confiance à la jeunesse pour se forger un nouvel entrejeu. Dans l’actuel milieu, on compte quatre potentiels titulaires : Federico Valverde (26 ans), Aurélien Tchouaméni (24 ans), Eduardo Camavinga (21 ans) et Jude Bellingham (21 ans). Parmi eux, tous avaient déjà été installés dans la rotation dès leur 20ᵉ printemps, maximum, à l’exception de l’ancien Bordelais qui n’a porté la tunique blanche qu’à ses 22 ans, excusez du peu.
En ayant vécu dans le groupe dès leurs jeunesses, ces quatre pépites sont d’ores et déjà toutes intégrées au collectif. Alors qu’ils ont toujours de biens longues années de carrière devant eux, les rois d’Europe ont mis en place une association de joueurs d’exception et d’avenir qui la sécurise pour la prochaine décennie, sans grandes craintes.
Cependant, certains profils manquent à l’appel sur le papier. Passeur irremplaçable, personne ne pourra prendre la place de l’illustre Toni Kroos. Pour preuve, l’Allemand n’a pas fait une seule saison sous la barre des 90 % de passes réussies depuis son arrivée en Espagne en 2014. De la même manière, le profil aussi rugueux que technique de Casemiro est une anomalie rare, dont les détenteurs de ce football sont rares.
Pour pallier ces absences, le milieu de terrain de la Casa Blanca a tout misé sur le collectif. Casemiro part ? Dorénavant, tous les milieux auront une vocation défensive majeure dans leur style de jeu et chaque joueur fera des efforts. Toni Kroos en a fini du football ? Le Real Madrid lance des attaquants qui n’ont pas peur de venir chercher le ballon, plutôt que de faire des appels, et fait de la conservation de balle l’une de ses principales forces. Quoi qu’il arrive, le collectif se place toujours au centre du projet.
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Les temps changent, le Real Madrid s’adapte
De plus, le milieu du Real Madrid s’est adapté au football de son époque. En 2014, le jeu de possession à l’espagnole avait déjà fait ses preuves depuis plusieurs années. L’excellence technique des trois milieux y correspondait sans problème, s’alliant aussi au défi d’une intensité de jeu grandissante dans les rencontres. Sur ce point, le flair de Florentino Pérez était (comme toujours) très bon.
En effet, le gegenpressing a ensuite eu le mot d’ordre dans le football européen. La reconstruction du milieu madridista s’y est accommodé, se positionnant sur des profils travailleurs. Loin d’être avares d’efforts, l’intégralité des 4 options actuelles du Real Madrid peuvent multiplier les contre-pressings à la même intensité que des joueurs habitués à la Premier League. Pourtant, l’exigence physique de LaLiga n’en demande pas tant, mais au moins, les Madridistas sont préparés aux grandes joutes européennes.
Depuis la fin du triplé européen de l’ère Zinedine Zidane, toutes les pièces du puzzle du renouveau du milieu de terrain sont venues s’ajouter au fur et à mesure. Désormais, le spectre de l’entrejeu madrilène est clair. Qu’ils jouent dans un alignement à 3 ou dans un losange, toutes les cartes sont dans les mains de Carlo Ancelotti, qui bénéficie encore de la meilleure gestion d’effectif du monde, dix ans après sa première Ligue des champions nacrée.
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