Le Real Madrid inquiète en ce début de saison et c’est un euphémisme. Les départs de Kroos, Nacho et Joselu ainsi que les absences de Bellingham et Camavinga ne peuvent pas à elles seules expliquer comment l’équipe a perdu son harmonie.
La principale qualité du Real Madrid de la saison dernière résidait dans sa solidité défensive. Meilleure défense de LaLiga avec une nette différence, l’équipe d’Ancelotti disposait d’une base robuste pour construire ses succès. Même si Carvajal et Rüdiger ont été les meilleurs au monde à leur poste la saison dernière, la solidité mentionnée n’était pas seulement le fait de la qualité intrinsèque de la ligne défensive.
Le bloc équipe, bien que certaines fois perfectible, était très compact et cohérent. Bien que, à plusieurs reprises, comme lors du Clásico aller de LaLiga ou de la demi-finale aller de Ligue des champions face au Bayern Münich, le pressing des offensifs manquait de coordination, il existait tout de même.
Malheureusement, jusqu’à présent, le pressing des offensifs est plus qu’insuffisant. La facilité déconcertante avec laquelle Las Palmas est parvenu en première période à arriver jusqu’au double pivot Valverde-Tchouaméni par un simple circuit de passe est symptomatique du manquement du Real Madrid sur ce point.
Même si Las Palmas ne s’est pas créé une montagne d’occasions nettes, le fait que les hommes d’Ancelotti récupèrent le cuir si bas constitue un clair désavantage à l’heure d’attaquer. Il est impératif que les lignes soient beaucoup plus resserrées qu’elles ne le sont jusqu’à présent. Si cela nécessite un retour à quatre milieux de terrains, ainsi soit-il.
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Real Madrid : le retour au 4-3-3 ne peut pas justifier tous les manquements
Toutefois, toutes les imperfections ne peuvent être mises uniquement sur le compte de la formation et de l’animation. Chaque joueur propose un rendement en-dessous de ses standards habituels. Même Valverde, qui surnage comparé au reste de l’équipe, est capable d’offrir bien plus. Est-ce qu’un changement de formation mettrait les joueurs dans de meilleures dispositions et leur permettrait d’offrir un rendement en adéquation avec leurs capacités ?
Peut-être. Toujours est-il que cela ne peut pas servir d’excuse pour les joueurs qui démontrent des signes de passivité et de suffisance. La suffisance en question est-elle la résultante d’une satiété liée au fait d’avoir remporté tous les titres majeurs la saison dernière ? Si c’est le cas, les joueurs doivent prendre conscience que le Real Madrid est un club unique. L’exigence est (à tort ou à raison) permanente et les titres sont rapidement oubliés.
Ancelotti est face à un grand défi : (re)donner à son équipe l’équilibre qu’il a mentionné en conférence de presse d’après-match mais également de faire assimiler à ses joueurs qu’il en attend plus d’eux en terme de rendement. À notre sens, il serait avisé d’instaurer une réelle méritocratie au sein de l’effectif qui fasse fi de quelque statut que ce soit et ceci, le plus rapidement possible.
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