Au Real Madrid, le niveau des joueurs est roi. Les meilleurs restent sur le pré, peu importe les statuts de chacun. Cependant, l’excellente gestion sportive du club fournit également un effectif pléthorique à Carlo Ancelotti. Ainsi, l’Italien se retrouve avec plus de titulaires potentiels qu’il ne lui en faut et parmi eux, un nom se détache : Brahim Díaz.
Brahim Díaz, le 12ᵉ homme
Milieu offensif rocambolesque, le Marocain s’est aguerri durant ses trois saisons passées au Milan AC. Revenu durant l’été 2023 dans la capitale espagnole, il a dû ronger son frein jusqu’à l’hiver où l’entraîneur du Real Madrid lui a donné sa chance. Le milieu formé à Manchester City a fini par s’imposer comme un joueur de classe mondiale. En pré-saison de l’exercice 2024-2025, il a réalisé une excellente préparation lors des différents matchs amicaux.
Cette saison, il était donc logiquement attendu. Dès les premiers matchs, Brahim Díaz a répondu présent. Percutant, le milieu offensif réalise à chaque match des entrées en jeu percutantes qui remettent le Real Madrid dans l’intensité. Après une prestation remarquée contre Valladolid en Liga, le 25 août dernier, Carlo Ancelotti avait tendu une perche au joueur. « J’ai beaucoup de ressources sur le banc et ils méritent aussi de jouer », précisait-il en conférence de presse d’après-match.
Parfois moins performant en tant que titulaire, Brahim Díaz prend alors des airs d’impact player idéal. L’omnipotence de son compère britannique Bellingham lui offre en effet peu de place pour démarrer.
Le Real Madrid et la loi du plus fort
Car oui, si la saison est longue et que Carlo Ancelotti sait faire tourner d’un match à l’autre, son coaching durant le match n’est pas le même. Depuis son retour sur le banc madridista, l’Italien effectue des changements souvent tardifs. Ainsi, ses remplaçants ne disputent généralement pas plus d’une quinzaine de minutes par match. Brahim Díaz n’a pas échappé à cette méthode parfois frustrante.
Preuve en est, la saison dernière, le Marocain a disputé 9 matchs de Ligue des champions avec le Real Madrid, dont six en tant que remplaçant. Sur ses 6 entrées en jeu, 5 ont eu lieu à moins de 15 minutes de la fin du temps réglementaire. La seule rencontre faisant défaut est une entrée en jeu après un match aller particulièrement intense contre Manchester City à Madrid (3-3), où Brahim Díaz est rentré à 18 minutes du coup de sifflet final. Pas beaucoup plus en somme.
En Liga, les blessures plus récurrentes de Jude Bellingham en deuxième partie d’exercice l’ont obligé à postuler plus souvent au onze de départ. Néanmoins, une majorité de ses entrées en jeu depuis le banc se sont déroulées sous cette barre des 15 minutes. Même lors des grands matchs, Carlo Ancelotti attend généralement les 20 dernières minutes pour réaliser son premier changement.
✨ À deux doigts de réveiller la baraque grâce au magicien @Brahim ! pic.twitter.com/q2vykpkxS1
— Le Journal du Real (@lejournaldureal) August 1, 2024
Ainsi, les remplaçants sous Ancelotti ne font pas la loi au Real Madrid. Avec ses entrées tonitruantes à répétition, Brahim Díaz semble néanmoins avoir obtenu un statut inédit. En effet, contre le Real Valladolid et le Real Betis, il a eu l’occasion de jouer respectivement 21 et 25 minutes sur le rectangle vert.
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Alors certes, la saison ne fait que commencer et son statut n’est sûrement pas encore fixé. Mais au vu de son début de saison, conjugué à ses belles prestations au printemps dernier, Brahim Díaz gagne en galon. Aujourd’hui, l’ancien Citizen paraît faire partie d’un cercle très fermé où il est un atout privilégié en sortie de banc.
Avec l’arrivée de la Ligue des champions le 17 septembre prochain, les grandes rencontres pointent le bout de leur nez. L’occasion de vérifier si la hiérarchie du Real Madrid s’est transformée et si Brahim Díaz est bel et bien devenu un incontournable chez les rois d’Europe.
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