Capitaine du Real Madrid le 1ᵉʳ juin lors de la conquête de la Ligue des champions 2023-24, Nacho s’adapte peu à peu à l’Arabie Saoudite, suite à sa signature avec Al-Qadsiah en juin. Un peu plus d’un mois après son installation sur place, il se confie pour la première fois depuis qu’il a quitté la Maison Blanche dans les colonnes de Relevo.
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Nacho a préféré choisir quand partir
“Ça fait un an que j’y pense… De l’extérieur, tout peut paraître plus facile, mais ça a été une année très compliquée pour moi, très difficile.” Nacho avoue avoir déjà beaucoup douté l’an dernier. Il n’était pas certain de rempiler pour la saison 2023-24, d’autant qu’il avait un nouveau défi en recevant le brassard de capitaine après le départ de Karim Benzema. “Finalement, j’ai décidé de rester et j’avais raison, logiquement.”
S’est ensuivi une dernière campagne couronnée de succès, mais au fil de la saison, sa décision se précisait. “Ma famille et mes proches étaient les seuls à savoir qu’ils étaient probablement mes derniers matchs ou mes derniers mois, cela m’a fait vivre avec plus d’enthousiasme et en jouant de manière plus détendue. Cela m’a globalement aidé à mieux jouer.”
Finalement, Nacho réalise une saison exceptionnelle du point de vue du palmarès. Raflant la Supercoupe d’Espagne, LaLiga, la Ligue des champions et l’Euro avec la Roja : “C’est un moment de ma vie où, grâce aux circonstances qui m’ont été données, je me sens complètement épanoui. Je suis heureux, calme, détendu, avec beaucoup d’enthousiasme pour tout ce qu’il me reste à vivre, mais aussi avec le sentiment d’avoir clôturé une étape de ma vie de la meilleure façon possible. […] Je tourne la page, avec mon club, en étant capitaine et en remportant la Ligue des champions, puis en remportant aussi l’Euro avec mon pays, la cerise sur le gâteau. ”
Nacho : “Le club m’a beaucoup respecté”
“Je ne peux pas dire exactement le jour où le moment où je l’ai dit au club, mais les dirigeants le savaient avant tout le monde. Je leur ai dit que je pensais que mon séjour ici était terminé, que j’avais été très heureux et je les ai remerciés pour tout. Ils n’ont pas voulu me convaincre parce qu’ils m’ont compris, ils m’ont soutenu dans ma décision. ”
Une fois sa décision prise et annoncée, le départ reste une épreuve : “C’est très compliqué de quitter le groupe dans lequel j’ai été toute ma vie. Aller à Valdebebas vider ma chambre, mon casier, dire au revoir aux gens, je veux dire, ça peut être l’un des moments les plus difficiles à vivre. ”
Ainsi, une page se tourne pour Nacho. De ses 10 à ses 34 ans, il n’a revêtu qu’une seule tunique en club. Vingt-quatre années de dévouement envers un écusson, qu’il suit maintenant à la télé, à plus de 4000km de Madrid. “Les premiers matchs m’ont semblé étranges. Quand je voyais ça, les matches de Liga, la Supercoupe, ça me paraissait étrange. Mais bon, je m’y habitue. J’adore voir l’équipe. J’essaie de ne rater aucun match. Ici, dans ma famille, nous sommes supporters de Madrid pour la vie. Moi et mes enfants. Ici, tous les buts sont célébrés, toutes les victoires aussi. ”
François Simonin
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