18 ans, n’est-ce pas l’âge de l’insouciance et de tous les excès ? A son entrée dans la majorité, Endrick semble pourtant suivre le chemin de l’apprentissage studieux. Appliqué, rigoureux, soucieux de bien assimiler le logiciel madrilène : l’avant-centre auriverde enchaîne patiemment les étapes depuis son arrivée dans la capitale espagnole au mois d’août dernier. Présent avec le groupe durant la tournée aux États-Unis, Endrick a ainsi raccourci ses vacances pour commencer à bâtir des automatismes avec ses nouveaux coéquipiers.
En phase d’acclimatation, l’international brésilien a toujours débuté sur le banc des remplaçants jusqu’à présent. Mais cela ne l’empêche pas de marquer les esprits. L’ancien joueur de Palmeiras traverse un début de saison enchanté avec deux buts inscrits en une demi-heure de jeu en cumulé.
Au-delà de cette efficacité maximale, l’aisance avec laquelle il fait fructifier les ballons en attaque en dit beaucoup sur sa personnalité hors-norme. Les deux actions où Endrick s’est distingué ont pour point commun la principale caractéristique d’un être humain sûr de sa force : l’audace. Et de ce culot jaillit un homme dont les gestes ne sont pas ceux d’un gamin de 18 printemps.
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Un aplomb digne d’un patron expérimenté
Si Endrick est convaincu par ce qu’il produit, c’est avant tout grâce à la foi en ses capacités. «J’ai reçu un don de Dieu. Je n’ai pas le droit de le gâcher», confiait-il à France Football en juillet dernier. Ce destin formidable, il le doit à son talent inné pour le football mais aussi et surtout à son travail acharné.
D’après le quotidien Marca, le Brésilien n’hésite pas à faire des heures supplémentaires à la salle de musculation en dehors des séances habituelles. Un acharnement illustré par un corps déjà remarquablement formé, qui diffuse une impression de puissance à chaque sortie sur le pré. Grâce à ses aptitudes athlétiques, Endrick remporte régulièrement le défi physique imposé par ses adversaires. Un élément déterminant à l’heure d’évaluer les différences avec Kylian Mbappé, son principal concurrent dans l’axe de l’attaque merengue.
Les deux hommes s’apprécient et s’encouragent mutuellement depuis quelques semaines, preuve s’il en fallait que l’assurance d’Endrick ne rime pas avec obstination. Car si la jeune étoile auriverde sait ce qu’il vaut, il n’en oublie pas pour autant les conseils de ses aînés.
« C’est un garçon humble, il ne parle pas beaucoup. Il travaille très dur en coulisses. Endrick sera titulaire au cours de l’une des prochaines rencontres. Bien sûr, un futur doré l’attend », affirmait Carlo Ancelotti en conférence de presse ce vendredi. Le seul numéro 9 de formation dans l’effectif apprend pas à pas et se tient prêt à faire parler la poudre prochainement.
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La singularité d’un profil hybride
Face au Real Valladolid en Liga et contre le VfB Stuttgart en Ligue des champions, Endrick a trompé le gardien adverse grâce à une frappe longue distance. L’intensité développée dans ces tirs lointains demeure un atout surpuissant pour le n°16 de l’effectif, d’autant qu’il a été capable de la produire depuis ses deux pieds. D’un naturel gaucher, le natif de Taguatinga est aussi à l’aise avec sa droite. De quoi créer l’incertitude au moment d’approcher de la zone de vérité.
Avec Fede Valverde, Endrick apparaît comme le joueur le plus apte à déclencher des frappes depuis les 25-30 mètres. Par deux fois, le Brésilien a fait mouche du côté où le portier se trouvait ; c’est dire la lourdeur de la balle catapultée dans les filets du but.
Fort de cette arme, l’avant-centre auriverde peut également s’enorgueillir de son jeu dos au but, aussi bien capable de constituer un point de fixation que de se retourner pour réorienter les siens. Une agilité technique idéale pour oxygéner les petits espaces.
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