Le Real Madrid coule lors du Clásico face au FC Barcelone avec une défaite 4-0 malgré une première période positive. Mbappé notamment est au centre de l’attention après ce match, tout comme le naufrage collectif des hommes d’Ancelotti, battus par Lewandowski (54ᵉ, 56ᵉ), Yamal (77ᵉ) et Raphinha (84ᵉ).
Un naufrage prévisible ?
La victoire renversante du Real Madrid 5-2 face à Dortmund a servi de trompe-l’œil pour imaginer ce Clásico comme un match au sommet. Car le Barça lui, est au sommet actuellement, ce qui n’est pas le cas du Real Madrid. Les Catalans ont désormais six points d’avance en Liga et sortent d’un succès 4-1 face à leur bête noire européenne, le Bayern Munich. Le FC Barcelone version Flick est une équipe cohérente, avec un fond de jeu défini et qui est là pour abattre ses adversaires. Depuis le début de saison, le Real est plus un caméléon qui sait s’adapter pour gagner, sans pour autant systématiquement impressionner.
La différence, on la voit dans la gestion du match sur la durée. Le Real Madrid n’a pas su tenir dans l’impact physique tout au long de la rencontre alors que le Barça est monté en puissance de la première à la dernière minute. Tactiquement, les Catalans ont proposé la même chose que face à chaque adversaire, un engagement sans limites, un bloc très haut et une envie de se projeter qu’on n’a pas l’habitude de voir de la part des Blaugranas historiquement. Et c’est la ligne haute qui a posé le plus de problème, puisque le Real Madrid finit à 0 buts, dans un match dans lequel il peut en marquer quatre, cinq ou même six.
Mbappé mis hors-jeu pour son premier Clásico
8. Huit. C’est le nombre de fois où le Français a été mis hors-jeu par le piège parfaitement exécuté par la charnière Martinez-Cubarsi pendant ce Clásico. Certains se jouent à quelques millimètres mais la balance a toujours penché côté catalan, et ce n’est pas un hasard. Quand de l’autre côté, le Real Madrid a tenté sa version du piège du hors-jeu, Hansi Flick a dû bien rire. Les deux centraux sont montés comme il faut, mais les latéraux, obnubilés par leurs vis-à-vis respectifs, ont fini 5 mètres en retard. Vazquez s’en rend compte juste à temps mais Mendy, sans doute en train de penser à son nouveau contrat, est pris comme un bleu et couvre Lewandowski.
Ce dernier réalise un appel dans la largeur avant d’exploser vers le but, ce qui pourrait servir d’exemple à un Mbappé toujours dans le mauvais timing. Le Français va vouloir oublier ce premier Clásico où il avait tout pour réussir, face à une ligne défensive ultra-haute qu’il affectionne et un adversaire contre qui il avait marqué 6 fois en quatre matchs au coup d’envoi de celui-ci.
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« Nous ne devons pas tout jeter à la poubelle »
Ce sont les mots de Carlo Ancelotti après la rencontre. Car oui, la première mi-temps du Real Madrid a été très bonne. Le 4-4-2 à plat lancé par Ancelotti a permis à Tchouaméni et Camavinga de briller, de permettre à la charnière centrale de sauter le milieu de terrain dans ses transmissions et aux attaquants d’exploiter au mieux la profondeur. Cela se joue à quelques centimètres pour que le Real Madrid ne rentre pas aux vestiaires avec un ou deux buts d’avance.
Aussi, ce système a permis d’éteindre Yamal, Pedri et Lewandowski lors de la première mi-temps de ce Clásico, ce qui montre que oui, effectivement, tout n’est pas à jeter. Par contre, Ancelotti n’a pas su anticiper la baisse physique de ses joueurs et les bienfaits de l’entrée de De Jong (ou plutôt de la sortie de Fermin, transparent) sur le jeu du Barça. Deux erreurs individuelles plus tard, le match est terminé et la réaction d’Ancelotti avec le changement Modric pour Tchouaméni ne change rien. Trop peu, trop tard.
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