Carlo Ancelotti n’a pas encore trouvé la solution pour animer son secteur offensif, et il en est conscient. Il remet en question son approche et celle de son équipe technique, que ce soit sur le plan défensif ou offensif. Ce grand remue-méninges lui a fait aboutir à la conclusion qu’il fallait se concentrer sur la défense, tant elle est actuellement aux abois.
Mais, d’après Relevo, cette même défense n’est pas qu’une question de ligne arrière, elle est surtout défaillante en amont. Tout le système de pressing de l’équipe est étudié, et notamment Kylian Mbappé, qui ne s’en sort pas très bien.
Kylian Mbappé attendu au tournant par Carlo Ancelotti
Évidemment, la réelle exigence envers le Français est attendue en attaque. Sur ce début de saison, il n’est pas le tueur qu’il aurait dû être devant les cages, mais cela est encore davantage souligné par ses immenses errements défensifs.
Il ne semble absolument rien couvrir et rapidement à bout de souffle, préférant économiser sa faible forme physique pour être lucide devant les cages, ce qu’il n’est de toute façon pas. Il semble vouloir se soustraire complètement à ses responsabilités défensives.
Cela coûte des buts au Real Madrid. Le meilleur exemple est la réalisation de Robert Lewandowski lors du premier but du Clásico. Marc Casadó est dans sa propre moitié de terrain et reçoit le ballon entre ses deux centraux. Kylian Mbappé ne monte pas franchement sur lui et fait quelques foulées pour couvrir une ligne de passe, puis se fait facilement mettre dans le vent par le milieu barcelonais.
Il se retrouve ainsi tout seul entre les lignes madrilènes, ayant tout le temps d’ajuster une passe en profondeur pour son attaquant polonais, profitant d’un mauvais alignement de la défense.
Cette occasion part assez clairement d’un très mauvais pressing du Français, prouvant bien que la défense se joue dès la ligne d’attaque. Dans cette rencontre extrêmement importante, Kylian Mbappé n’a parcouru que 8 kilomètres. Un chiffre famélique pour quelqu’un qui a joué l’ensemble du match.
D’après l’Observatoire CIES, la distance moyenne parcourue en 90 minutes par un attaquant sur les matchs de 31 compétitions différentes, au niveau d’exigence varié, est de 9.9 kilomètres. Il en est loin, et participe au fait que le Real Madrid ait parcouru 10 kilomètres de moins que le Barça lors de cette rencontre.
Un problème qui se répercute sur toute l’équipe
Cette affaire rappelle la séquence du documentaire de Luis Enrique où il sermonne le Français sur son implication défensive. Il est ainsi coutumier du fait et progresser dans ce domaine semble être un véritable défi pour lui. Karim Benzema avait des problèmes similaires à son arrivée et cela avait fini par se régler grâce à son travail et son implication.
On espère qu’il en sera de même pour son successeur, mais pour le moment c’est Jude Bellingham qui en paye les pots cassés. Il se retrouve à la fois replacé plus bas, ce qui le bride, et est tributaire des errements de son attaquant au pressing, étant bien souvent celui qui doit le compenser.
À Valdebebas, on espère que Kylian Mbappé fera son autocritique. On enregistre déjà des petits progrès. Début octobre, il était le joueur qui réalisait le moins de pression de Liga, avec un ridicule et intolérable 0.63 par 90 minutes. Rodrygo et Vinicius Jr. étaient respectivement à 2.42 et 2.69 tandis que Luka Modrić, 39 ans, était le madrilène avec le total le plus élevé.
Des options alternatives existent en revanche. Dans l’équipe technique, on réfléchit à intervertir Kylian Mbappé et Vinicius Jr. en phase défensive. Le Brésilien pourrait alors presser les centraux et le gardien adverses pendant que le Français serait restreint à un marquage de l’arrière droit adverse.
Toutefois, cela exposerait aussi les ailes et ne ferait que déplacer le problème. En interne, on redoute aussi que sa complaisance ne se répercute sur d’autres joueurs. En somme, la seule solution viable à long terme est une progression individuelle. Cacher le problème ne permettrait que de retarder son explosion.
François
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