Le football est une science inexacte. Ajouter Kylian Mbappé au dernier champion d’Europe et d’Espagne évoquait immédiatement l’image d’une machine à gagner parfaitement huilée, renforcée par une pièce maîtresse capable de décupler sa puissance offensive. Surtout lorsqu’il s’agit du Real Madrid.
Pourtant, rien ne se passe comme prévu. Depuis l’annonce officielle de son arrivée le 3 juin dernier, la réalité est bien différente de ce que tout le monde pouvait imaginer. Six mois après ce transfert tant attendu, le Real Madrid peine à retrouver la sérénité et l’efficacité qui faisaient sa force.
Chiffres en chute libre : un Real Madrid bien loin de son niveau d’antan
Dans un article publié par Marca, les performances de cette saison sont comparées à celles de l’an dernier, et le constat est sans appel : le Real Madrid de Mbappé marque moins, perd davantage et reste plus souvent muet offensivement.
À ce stade de la saison, les Madrilènes ont inscrit 42 buts toutes compétitions confondues, contre 46 à la même période l’an dernier. En Liga, le compteur est passé de 33 à 31 buts, et en Ligue des champions, la chute est encore plus marquée : 9 réalisations contre 13 lors de la phase de groupes précédente.
En termes de résultats, les chiffres traduisent une nette régression. Déjà cinq défaites cette saison, dont trois en Ligue des champions, contre une seule en Liga et une autre en C1 l’an dernier à ce moment de la saison.
Avec 10 buts et 2 passes décisives, Kylian Mbappé reste un joueur dangereux, mais il est loin de justifier son statut d’héritier de Cristiano Ronaldo. Ses penalties manqués face à Liverpool et à l’Athletic Bilbao ont amplifié la pression sur ses épaules.
Carlo Ancelotti lui-même a admis : « Il n’est pas à son meilleur niveau. » De son côté, Mbappé a lancé un message de défi après la défaite à San Mamés : « C’est le moment de montrer qui je suis. »
Le départ de Joselu : un vide offensif difficile à combler
Mais tout n’est pas à mettre sur le dos du capitaine de l’équipe de France. Avec Vinicius Jr. blessé, l’attaque repose sur un Rodrygo loin de son meilleur rendement (seulement 3 buts cette saison, contre 8 l’an dernier à la même période) et sur un Jude Bellingham moins décisif. L’Anglais, auteur de 15 buts en décembre dernier, n’en totalise que 4 cette saison, malgré un regain de forme lors de ses quatre dernières apparitions en Liga.
Un autre facteur clé est le manque de contributions des remplaçants. L’an dernier, des joueurs comme Joselu (18 buts toutes compétitions confondues) et Brahim Díaz avaient su pallier les absences et les baisses de régime des titulaires. Cette saison, la situation est bien différente. Le premier, parti au Qatar, laisse un vide évident. Quant à Brahim, perturbé par une blessure, il n’a marqué qu’une fois cette saison.
Les jeunes Endrick et Arda Güler, qui pourraient apporter un souffle nouveau, disposent de très peu de temps de jeu. Le fait qu’ils n’interviennent qu’en fin de match, comme à San Mamés cette semaine, soulève des questions sur la gestion d’Ancelotti.
Avec des matchs déterminants contre Girona, l’Atalanta et Botafogo, ce mois de décembre pourrait sceller les ambitions du Real Madrid pour cette saison. L’urgence est palpable, tant sur le terrain qu’au sein de la direction, qui étudie déjà des renforts pour le mercato hivernal.
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