Il devait être l’héritier légitime de Barzagli, Bonucci, Cannavaro dans l’axe défensif de la formation piémontaise. Mais à 20 ans, son avenir semble s’écrire ailleurs et plus précisément au Real Madrid. Parti trop tôt de Turin, Huijsen a pris son envol en un laps de temps impressionnant. Une trajectoire fulgurante qui illustre à la fois la myopie de la Juve et l’opportunisme du club merengue, toujours prompt à rafler les pépites de demain.
Comme le relève AS, à 17 ans, Huijsen avait déjà bluffé l’Italie. Une performance XXL à San Siro lui ouvre brièvement les portes de l’équipe première dirigée par Massimiliano Allegri. Mais malgré son immense potentiel, le club ne croyait pas vraiment en lui. Les prétendants ne manquaient pas : José Mourinho le voulait à la Roma, les recruteurs espagnols étaient attentifs à son évolution.
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Une vente précoce pour Dean Huijsen
A l’été 2024, la direction noir et blanche décide de le mettre sur le marché des transferts, officiellement pour raison économiques, officieusement, pour soulager une masse salariale sous pression et engranger une plus-value immédiate. Les Cherries (surnom attribué à Bournemouth en Premier League) sautent sur l’occasion et l’enrôlent pour 15,2 millions d’euros. Un an plus tard, Florentino Pérez dégaine 58 millions pour le rapatrier.
« C’est une vente très hâtive, très rapide et pas très intelligente, à mon avis », souligne Gianluca Oddenino, journaliste à La Stampa à Turin. Il explique sa vente par une nécessité économique, comme mentionné auparavant : « Parce que Dean a du talent, c’était tout de suite évident, mais à l’époque la Juventus avait besoin de faire de l’argent et c’est pour ça qu’elle a fait une erreur ».
Avec ce transfert, le Real Madrid ne recrute pas seulement un défenseur prometteur : il récupère un joueur à fort potentiel de leadership, capable de s’imposer rapidement dans un collectif d’élite. Huijsen, lui, retrouve un environnement compétitif, à la hauteur de ses ambitions. En un an, son prix a presque quadruplé. Il a changé de dimension, et la Juventus, aujourd’hui, ne peut que regretter un départ aussi précipité.