Gonzalo a marqué de précieux points. Cette saison, le Real Madrid a connu une interrogation de taille : qui pour incarner le poste de numéro 9 ? Ce chasseur d’occasions, ce joueur capable de marquer dans les moments chauds, ce renard des surfaces… Cette question a provoqué quelques maux de tête chez Carlo Ancelotti, mais aujourd’hui, Xabi Alonso semble avoir trouvé la réponse adéquate. Sans crier gare, Gonzalo García, formé au club, a creusé son sillon jusqu’à éclater au grand jour lors de la récente Coupe du monde des clubs. Résultat ? Quatre buts en 451 minutes. Un ratio impressionnant qui fait de lui le meilleur marqueur du tournoi, à égalité avec Di Maria, Guirrasy et Leonardo.
Cette émergence s’est effectuée au détriment d’Endrick. Blessé aux ischio-jambiers depuis mi-mai, l’attaquant brésilien n’a pas encore pu évoluer sous Xabi Alonso, qui semble préférer la régularité et l’efficacité de Gonzalo. L’avant-centre auriverde devrait être remis de son pépin physique pour le début de la Liga, mais à l’heure actuelle, c’est bien le buteur espagnol qui a les faveurs du coach.
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Gonzalo, un profil unique
Gonzalo Garcia n’a pas besoin de beaucoup de temps pour faire la différence, même dans un tournoi de haut niveau comme le Mondial des clubs. Son jeu se caractérise par une grande simplicité et une efficacité tranchante : il marque toutes les 102 minutes, soit un but toutes les 0,81 rencontres jouées. Un rendement supérieur à celui d’Endrick (un but toutes les 120 minutes, soit 0,61 par match), rapporte AS dans son analyse.
En plus de ce ratio, Gonzalo a besoin de beaucoup moins d’occasions pour concrétiser : 2,61 tirs par but marqué contre 7 pour Endrick. Son taux de réussite devant les cages est également bien meilleur (55,56 % contre 31,82 %). Mais au-delà des chiffres, c’est son intelligence de jeu et son positionnement qui séduisent Xabi Alonso. Toujours bien placé, capable de faire les bons choix, il apporte un profil bienvenu dans l’attaque madrilène. Aussi à l’aise de la tête qu’en remise, Gonzalo demeure un véritable avant-centre de position là où Endrick a besoin de davantage d’espaces pour s’exprimer.
Plus porté sur la vitesse, le Brésilien de 18 ans tente plus, dribble davantage, voire participe au jeu offensif de façon reculée. Son potentiel reste élevé, mais pour l’heure, c’est bien Gonzalo qui tire son épingle du jeu.
Djamel Bennacer.
