Eduardo Camavinga n’a jamais eu le profil d’un joueur ordinaire. Débutant chez les professionnels à 16 ans avec Rennes, élu dans les équipes-types de la presse française dès 17 ans et international tricolore dans la foulée, il avait tout du phénomène annoncé. Le Real Madrid, séduit par son potentiel, a investi 31 millions d’euros en 2021 pour s’attacher ses services, misant sur un milieu complet, énergique et mature malgré son jeune âge.
Mais si ses débuts ont confirmé son talent, sa progression a connu plusieurs virages. Polyvalent, utilisé à différents postes, parfois même au détriment de sa continuité, Camavinga n’a jamais pleinement trouvé sa place sous Carlo Ancelotti. Son développement a également été freiné par plusieurs blessures, notamment la saison passée où il a manqué près de la moitié des matchs officiels du club. Résultat : une valorisation en baisse et des doutes sur son rôle réel dans l’effectif.
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Xabi Alonso veut relancer Camavinga
Xabi Alonso, fraîchement nommé à la tête du Real Madrid, semble déterminé à relancer Camavinga. L’Espagnol, qui n’a pas encore pu l’évaluer en compétition en raison d’une blessure contractée avant la Coupe du Monde des Clubs, prévoit néanmoins de lui confier des responsabilités accrues, affirme AS.
À ses yeux, le Français représente un profil tactique essentiel, capable d’évoluer dans plusieurs systèmes : en sentinelle dans un 4-3-3, en double pivot avec Tchouaméni, voire comme latéral gauche en solution d’appoint. Cette polyvalence, héritée des saisons précédentes, sera son principal atout pour s’imposer dans un milieu déjà bien fourni avec Valverde, Ceballos, Güler, Tchouaméni ou encore Bellingham.
Malgré les interrogations sur son positionnement ou son évolution, Eduardo Camavinga demeure un talent pur, au profil rare. Sa passion pour le jeu ne fait aucun doute, comme en témoignent les séquences captées lors de son séjour au Brésil cet été, où il jouait spontanément aux côtés de Vinicius, Rodrygo et Tchouaméni.
Ce lien fort avec le football, au-delà du cadre professionnel, rappelle qu’il reste un joueur habité par le plaisir de jouer. À 22 ans, son avenir reste ouvert, mais il lui appartient désormais de canaliser cette passion au service d’un rôle plus affirmé au sein d’un Real Madrid en transition.
Djamel Bennacer