L’histoire de Dani Ceballos au Real Madrid ressemble à un chapitre jamais vraiment refermé. Arrivé à l’été 2017 comme l’un des milieux de terrain les plus prometteurs d’Espagne, il n’a jamais réussi à s’imposer durablement dans l’entrejeu merengue. La concurrence féroce de Casemiro, Modric et Kroos, puis les blessures et les prêts successifs à Arsenal, ont freiné son éclosion. Ni Lopetegui, ni Zidane, ni Ancelotti n’ont véritablement trouvé la formule pour l’installer comme un titulaire régulier.
En 2023, le Betis a tenté une offensive pour rapatrier son ancien joyau. Le club andalou comptait sur une opération à coût réduit, mais le Real Madrid a répondu avec une offre de prolongation, que Ceballos a fini par accepter, non sans tergiversations. Cette volte-face a laissé un goût amer chez les supporters du Betis, qui espéraient le voir revenir comme une figure symbolique du projet. La cicatrice, à Séville, est encore ouverte.
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Sans remplaçant, le Real Madrid ne se séparera pas de Ceballos
Aujourd’hui, à 28 ans, le natif d’Utrera doit composer avec un environnement toujours aussi compétitif. Valverde, Tchouaméni, Bellingham, Camavinga ou encore Arda Güler occupent l’espace au milieu. Et pourtant, son profil reste unique dans l’effectif, celui d’un joueur de contrôle, au toucher soyeux, capable de ralentir ou d’accélérer le jeu, d’apporter liant et précision entre les lignes.
Mais dans le système exigeant de Xabi Alonso, cela ne suffit plus. Sa singularité technique n’en fait pas un indispensable au mieux un complément. Face à cette situation, les rumeurs d’un retour au Betis se sont ravivées. Récemment aperçu à Séville, Ceballos n’a pas caché son attachement au club de son cœur : « C’est ma maison et ça le restera », a-t-il confié devant la gare de Santa Justa rapporte AS.
Pourtant, les conditions d’un transfert restent floues. Le Real Madrid ne compte pas brader un joueur acheté 16 millions d’euros et réclamerait entre 10 et 15 millions. De son côté, le Betis n’en propose que cinq. S’ajoute un autre verrou, le club madrilène n’envisagera son départ qu’à condition de lui trouver un remplaçant fiable, chose difficile à ce stade.
Seule une volonté claire de Ceballos, motivée par un besoin de temps de jeu en vue de la Coupe du Monde 2026, pourrait faire bouger les lignes. Pour l’instant, rien n’est tranché. Le joueur est là, mais en sursis.
Djamel Bennacer