Antonio Rüdiger est arrivé à l’été 2022 et a dû, dans un premier temps, se faire une place au sein d’une défense déjà bien en place. Mais les graves blessures successives de Militao puis d’Alaba lui ont ouvert un rôle central. En deux saisons, l’Allemand s’est imposé comme le joueur de champ le plus utilisé de l’effectif, devenant l’incontournable chef de la ligne arrière.
Aujourd’hui, la donne change. Avec le retour de Militao et l’émergence du jeune Huijsen, appelé à devenir un pilier du futur, Rüdiger entame sa quatrième campagne madrilène avec une concurrence plus rude que jamais. À 32 ans, et alors qu’il arrive en fin de contrat en 2026, l’ancien de Chelsea doit se battre à nouveau pour conserver sa place dans le onze.
Antonio Rüdiger, un soldat du club
Rüdiger s’est toujours distingué par son tempérament et son engagement total. Ses images sanglantes, comme ce but marqué contre le Shakhtar Donetsk la tête ouverte, ou son penalty converti à l’Etihad en demi-finale de Ligue des champions, ont marqué les esprits.
Le Bernabéu a appris à aimer sa hargne, son abnégation et sa capacité à ne jamais se cacher, même dans les moments les plus tendus. Ces deux dernières saisons, il a tenu la baraque presque seul, épaulé parfois par Nacho ou le jeune Asensio, jouant de longs mois diminué physiquement.
- Voir également : Xabi Alonso : « Je suis satisfait de l’effectif dont nous disposons »
Jusqu’à la finale de Coupe, où il s’est fait opérer du ménisque juste après, afin d’être disponible pour le Mondial des clubs. Une attitude qui en dit long sur sa mentalité.
Un avenir en pointillés
Sous les ordres de Xabi Alonso, Rüdiger ne part pas comme premier choix. Militao et Huijsen semblent destinés à former la paire de référence, mais l’Allemand reste une valeur sûre, capable d’apporter expérience et leadership quand il est appelé. À Valdebebas, on n’a pas oublié qu’il a été l’un des hommes clés du parcours vers la Ligue des champions 2024 et que son rôle pourrait encore s’avérer décisif dans une saison longue et exigeante.
Son avenir, lui, reste flou. Selon AS, le Real Madrid ne prévoit pas pour l’instant de prolonger son contrat. Rüdiger devra convaincre une nouvelle fois, par son travail et ses performances, qu’il peut encore être indispensable au club. Pour lui, la saison 2025-26 est une opportunité de renaissance : passer de simple stop-gap à pièce maîtresse d’une rotation de luxe.
Wacim Benlakehal