Le constat est carrément antinomique aux différentes physionomies des rencontres de pré-saison lorsque l’on évoque le cas de la pépite Jude Bellingham. Le premier match de la saison n’a pas été une mince affaire face à l’AC Milan. La suite, face à Manchester United, était plus séduisante. Le tout, avant de se faire injustement fesser par le FC Barcelone. Tous ces matchs ont surtout permis de mettre un point en exergue : il est comme un poisson dans l’eau.
Les débuts satisfaisants de Bellingham
Pour ses premières minutes sous le maillot du Real Madrid, Jude Bellingham donne l’impression de jouer depuis plusieurs années pour le club espagnol. Pertinent dans son placement, inspiré dans son jeu de passes, dynamique dans ses déplacements, mais également soucieux de créer une affinité avec tous ses partenaires de secteur de jeu, le natif de Birmingham ravit son coach et ses supporters.
Positionné comme numéro 10, en tant que pointe haute du milieu en losange d’Ancelotti, Jude Bellingham est comme un poisson dans l’eau. D’un profil complet et différent un cran plus haut, un surplus de création et une entente télépathique avec Toni Kroos, le milieu anglais sort de 64 minutes convaincantes contre l’AC Milan. Contre Manchester United, un des prétendants venus à sa porte avant son arrivée au Real Madrid, Jude Bellingham est brillant.
Au-delà de son piqué en début de match pour ouvrir le score, le milieu anglais se montre juste dans son placement, pertinent dans ses déplacements et généreux dans l’activité. Un second match plein, qui contraste forcément avec le troisième contre le FC Barcelone. Sans être particulièrement mauvais ou même être passé à côté de son sujet, l’Anglais étale encore une nouvelle fois une partie de sa palette plus que complète. Mieux encore, il est à plusieurs moments clefs un réel atout dans le domaine aérien en phase offensive.
10 ÷ 2 = 5 !
Et si le véritable héritier de Luka Modrić n’était pas présent au club en la personne de Jude Bellingham ? Loin du constat de ses premières minutes sous le maillot Merengue, le jeune Anglais semble être un milieu total, comme l’a été le numéro 10 du Real Madrid dans ses plus belles années.
Un talent hors normes et en avance sur son temps, une polyvalence insolente, une consistance hallucinante dans chaque aspect du jeu, Jude Bellingham est la réponse à n’importe quelle équation posée au milieu de terrain. Comme son aîné croate, il partage également un goût prononcé pour la résistance au pressing. Des points communs dans leur deux jeux qui permet sans aucun doute de qualifier Bellingham de milieu total.
Le capitaine du Real Madrid pouvait difficilement rêver de mieux pour l’après de sa dynastie chez les Merengues. Un talent de seulement 20 ans avec déjà plusieurs références, une marge de progression encore énorme, mais l’attitude d’un joueur déjà arrivé à maturité dans son jeu. L’un a presque deux fois l’âge que l’autre, l’un porte le numéro 10 et son héritier le 5 de Zinedine Zidane, difficile de ne pas y lire un passage à témoin implicite entre deux talents de deux générations différentes.
Le sport roi est fait de cycles répétitifs, et il arrive parfois que ces cycles se croisent d’une époque à une autre. Plus qu’une simple opération mathématique, la magie semble se perpétuer du côté du stade Santiago Bernabéu, pour le plus grand plaisir des supporters du Real Madrid. Un milieu total, qui n’a que 20 ans et qui possède une marge de progression encore énorme. Il n’y désormais plus aucun doute : le Real Madrid a la chance d’avoir en son sein LA pépite de la planète football.
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